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Le ministre des Finances Laziz Faid : «L’Algérie a toujours plaidé pour un nouvel ordre mondial»

Soulignant les atouts économiques, géopolitiques et stratégiques de l’Algérie, le ministre a mis en avant «l’intime conviction que l’Algérie propose pour sa démarche d’adhésion des avantages certains. Son économie est diversifiée et en croissance grâce à une jeunesse créative et à des ressources naturelles abondantes»

 

L’Algérie ne figure pas sur la liste des six pays admis aux Brics. Le verdict des 5 pays fondateurs de cette organisation économique n’a pas empêché le ministre des Finances, Laziz Faid, a réaffirmé, ce jeudi à Johannesburg le plaidoyer  de l’Algérie en faveur d’un nouvel ordre économique mondial plus juste. «L’histoire témoigne que l’Algérie a été parmi les premiers pays à plaider pour l’instauration d’un nouvel ordre économique mondial plus juste», a indiqué M.Faid. Le ministre argumente son propos par le fait que l’Algérie «a affirmé, lors de la 4e assemblée du Mouvement des Non-Alignés (MNA) en Algérie en septembre 1973, que tous les moyens de contrôle de l’économie mondiale étaient sous l’emprise d’une minorité de pays avancés, appelant ainsi à un ordre mondial basé sur les principes de justice et d’équité». Un engagement historique, dont la pertinence demeure d’actualité. «Nous estimons que la vision des BRICS n’est que le prolongement de la vision défendue par l’Algérie depuis des décennies», a fait remarquer le ministre. Lequel soulignera à juste titre que «les mutations effrénées que connaît le monde aujourd’hui ont fait surgir un ensemble complexe de défis auxquels il est nécessaire de faire face, et d’opportunités qu’il importe d’exploiter de manière optimale». Critiquant le modèle économique actuel, il retiendra que des défis de l’heure que «la mondialisation heureuse telle qu’elle a été qualifiée, est en déclin aujourd’hui. De même que les cadres des partenariats multilatéraux sont compromis par l’égocentrisme, la remise en question et le repli sur soi».

 

Face aux tiraillements qui caractérisent présentement les relations économiques internationales, M. Faid, estime que «le thème retenu pour cette réunion par l’Afrique du Sud nous interpelle tous pour rappeler l’impérieuse nécessité de réorganiser l’ordre mondial d’un point de vue de durabilité et d’inclusion en se focalisant sur les principes de justice, d’équité et de la multipolarité cohérente».   Dans ce contexte, M. Faid a souligné que «l’Algérie partage ces principes fondamentaux avec le groupe BRICS, qui se positionne aujourd’hui comme un moteur de changement positif dans le monde. Le partenariat proposé par les pays du groupe offre une alternative viable aux tensions et aux divisions qui caractérisent le monde d’aujourd’hui, ainsi qu’une opportunité de construire un ordre mondial juste et multipolaire basé sur le respect mutuel».

 

Il a également expliqué que «l’Algérie, du fait de la convergence de ses vues avec les pays de ce groupe en termes de vision stratégique et de principes fondamentaux, a présenté sa candidature pour y adhérer, consciente que le choix de l’alliance et du regroupement est un choix souverain, stratégique et de développement qui peut contribuer à renforcer les cadres de coopération et de partenariat existants avec les autres composantes de la communauté internationale».

 

Soulignant les atouts économiques, géopolitiques et stratégiques de l’Algérie, le ministre a mis en avant «l’intime conviction que l’Algérie propose pour sa démarche d’adhésion des avantages certains. Son économie est diversifiée et en croissance grâce à une jeunesse créative et à des ressources naturelles abondantes. Autant de facteurs susceptibles de créer des opportunités de coopération fructueuse au sein du groupe».

 

En plus de ces atouts, «l’attachement de l’Algérie à privilégier les solutions pacifiques des conflits, ainsi que sa conviction de l’impératif de faire prévaloir le principe du dialogue dans le règlement des crises, le respect du droit international et le soutien en faveur des causes justes, reflètent son engagement à instaurer la paix, la stabilité et la justice à l’échelle mondiale, en sus de renforcer la représentation de l’Afrique dans les discussions mondiales», a souligné le ministre.

 

Enfin, le ministre a, à nouveau, affirmé «notre disposition à œuvrer avec les BRICS pour établir un partenariat solide et permanent, conformément à une vision complémentaire qui consolide la coopération Sud-Sud et resserre les liens de fraternité entre les Etats membres, où le respect est le mot d’ordre régissant nos échanges».

Anissa Mesdouf

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