«Les appels à une période de transition ne sont pas les bienvenus et c’est là, la position de la majorité de la classe politique, attachée au processus constitutionnel», a-t-il affirmé. Il en veut pour preuve que les prochaines législatives «donneront lieu à un Parlement représentatif qui se réfère à la volonté populaire». Ce qui vaut très largement une Constituante au sens où la nouvelle Assemblée populaire nationale sera souveraine.
Le consensus est véritablement établi au sein de la scène partisane, en ce qui concerne la tenue des prochaines élections législatives. Après les récents face à face entre l’Anie et les représentants des partis politiques et des listes indépendantes, la tendance lourde va vers la confiance qu’accordent les acteurs du scrutin à l’autorité présidée par Mohamed Charfi. Parmi les voix qui défendent le principe des élections pour crédibiliser les institutions élues de la République, le président du Mouvement El Islah, Filali Ghouini, soutient la volonté de son parti de mener campagne sur des promesses réalistes et une attitude responsable. Le parti est fin prêt pour mener sa campagne électorale «qui débutera lundi prochain, à travers le territoire national sous le slogan +L’Algérie nouvelle, ensemble nous la bâtissons et tous, nous la protégeons», a révélé M.Ghouini, lors d’une conférence de presse. Détaillant la stratégie électorale de son parti, il a indiqué que la campagne sera lancée depuis la wilaya d’Ain Defla. Elle sera clôturée dans les wilayas du centre (Blida, Tipaza et Alger). M.Ghouini ne voit pas de symbolique particulière à l’entame et la clôture du périple électoral, à la précision néanmoins que ce sont là des wilayas qui ne figurent pas dans le top 10 des plus grands réservoirs d’électeurs. A Ce propos, ce genre de soucis ne se pose pars pour le mouvement El Islah qui «entrera en lice avec 43 listes de wilaya comptant 470 candidats et une seule liste à l’étranger», affirme son président qui n’a pas manqué d’exhorter la classe politique à prôner, lors cette campagne, «un discours politique unificateur valorisant les réalisations et traitant les insuffisances en vue de l’édification d’un Etat de droit et des institutions légitimes».
Pour le président du Mouvement El Islah, l’intérêt populaire pour les prochaines législatives «augmente de plus en plus, depuis la collecte des signatures». Pour expliquer cet engouement, il souligne «la hausse du nombre des partis politiques et listes indépendantes en lice». Le principe des législatives acquis, le chef du parti islamiste fustige les partisans de la période de transition adossée à une Constituante. «Les appels à une période de transition ne sont pas les bienvenus et c’est là, la position de la majorité de la classe politique, attachée au processus constitutionnel», a-t-il affirmé. Il en veut pour preuve que les prochaines législatives «donneront lieu à un Parlement représentatif qui se réfère à la volonté populaire». Ce qui vaut très largement une Constituante au sens où la nouvelle Assemblée populaire nationale sera souveraine.
Par ailleurs, le président du Mouvement El Islah a appelé l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE) à «veiller à la mise en place de tous les mécanismes à même de permettre au citoyen de faire un choix libre et régulier», révélant que son parti «est ouvert à des alliances avec les partis qui partagent sa conviction en vue d’opérer le changement et de parachever les chantiers de l’Algérie nouvelle».
S’agissant de l’actualité internationale, le Mouvement El Islah a réaffirmé, par la voix de son président, «sa condamnation de la campagne sauvage de l’occupant sioniste à l’encontre du peuple palestinien», saluant «la position officielle de l’Algérie en faveur des causes justes de par le monde, en tête desquelles la question palestinienne, une position maintes fois réaffirmée par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune», a-t-il indiqué, réaffirmant par la même une position qui fait l’unanimité au sein de la communauté nationale.
Anissa Mesdouf