L’amélioration des services et la dématérialisation de la vente des billets en vue d’éviter les longues files d’attente au niveau des agences commerciales de la compagnie, figurent parmi les priorités fixées à la compagnie.
Installé hier par Abdellah Moundji, ministre des Transports, la première mission du nouveau P-dg d’Air Algérie, Yacine Benslimane, sera d’engager, sans délai, la procédure pour l’acquisition de 15 avions. Cette instruction transmise par M. Moundji émane de la présidence de la République. Abdelmadjid Tebboune a acté cette opération lors du dernier Conseil des ministres, mais force est de constater que jusqu’à hier, les choses n’avaient pas encore évolué. A partir de l’installation de M. Benslimane à la tête du pavillon national, l’opération achat de 15 avions par la compagnie aérienne nationale Air Algérie est lancée et son P-dg est donc instruit pour «établir des contacts dans l’immédiat et d’examiner les modalités d’acquisition de 15 nouveaux avions auprès de constructeurs de renommée internationale», a indiqué le ministre des Transports.
Cette première mission n’est pas le seul défi à relever pour le nouveau P-dg. Il devra surtout se pencher sur l’organisation interne de la compagnie aérienne nationale, qu’il va falloir revoir, de l’avis de Abdellah Moundji. Un avis d’ailleurs partagé par l’ensemble des observateurs qui pointent tous du doigt de graves insuffisances du pavillon nationale, dont les malheureuses scènes au devant des représentation d’Air Algérie à l’étranger en sont les conséquences. Cette organisation devra aussi déboucher, selon le ministre des Transports à la réduction de certaines dépenses inutiles et à l’amélioration des services prodigués aux clients. Un travail titanesque attend le nouveau P-dg au regard des aspects sensibles de ces deux questions précisément.
Ainsi, M. Benslimane est appelé à agir sur plusieurs fronts en même temps. Et pour cause, plusieurs priorités sont fixées dans la nouvelle feuille de route de la compagnie, dont «le traitement de certains problèmes internes, liés essentiellement au volet financier, à travers la révision de l’organigramme de la compagnie», a indiqué le ministre. Celui-ci a évoqué quelques unes de ces priorité à l’image de la création de filiales d’Air Algérie, destinées à contribuer à la réalisation de revenus supplémentaires. Le ministre ciblait, bien entendu l’activité du fret. Air Algérie se doit de récupérer les parts de marché. L’amélioration des services et la dématérialisation de la vente des billets en vue d’éviter les longues files d’attente au niveau des agences commerciales de la compagnie, figurent également parmi les priorités fixées à la compagnie.
Tous ces résultats passent évidemment par l’incontournable modernisation des méthodes de travail, associée à une sérieuse mise à niveau des équipements installés à bord des avions. Le ministre des Transports a mis en exergue la nécessité de collaborer avec «le partenaire social en l’impliquant dans la prise de décision au sein de la société notamment en ce qui concerne le développement de l’activité». L’ambition est donc présente dans les intentions de l’exécutif qui semble décider à remonter la pente et donner aux Algériens un véritable pavillon national, qui évolue dans une infrastructure aéroportuaire appelée à être un «hub mondial». A ce propos, M. Mounjdi a rappelé la mise en service, dans les prochaines années, de la station métro de l’aéroport international d’Alger «Houari Boumediene» pour finaliser le réseau de transport desservant l’aéroport. Ce réseaux finalisé, il n’y aura plus d’entraves à donner toute sa dimension à l’aéroport d’Alger en tant que plaque tournante du transport aérien des voyageurs et des marchandises entre l’Afrique, l’Europe et les pays asiatiques et américains. Le vœu du ministre des Transports est réalisable, mais devra commencer par faire d’Air Algérie une compagnie aérienne digne de ce nom. La tâche, c’est sûr, ne sera pas des plus faciles.
Anissa Mesdouf