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Relance économique et soutien aux entreprises:
Le président de la CIPA appelle à lutter contre la bureaucratie

Le président de la Confédération des industriels et producteurs algérien (CIPA), Abdelwahab Ziani, a salué les décisions prises lors du Conseil des ministres qui s’est tenu samedi dernier visant à encourager les opérateurs économiques et les entreprises, qui subissent depuis plus d’une année les effets négatifs de la pandémie du coronavirus.

Intervenant, hier, sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale, le président de la CIPA a affirmé qu’outre l’impact de la pandémie, il est impératif de lutter contre la bureaucratie qui freine la relance économique. «Il faut dire que la bureaucratie freine l’économie et pendant cette pandémie, elle continue de freiner encore», a-t-il déclaré d’emblée avant d’appeler à accélérer les mesures visant à lutter contre ce phénomène.»On souhaiterait aller plus vite pour digitaliser, défiscaliser et dépénaliser ; toutes ces choses-là doivent accompagner l’entreprise», détaille encore M. Ziani.
Ce dernier a tenu à saluer les décisions prises lors du Conseil des ministres de samedi dernier, durant lequel le Plan d’action du gouvernement a été examiné. Au cours de cette rencontre présidée par le Premier ministre Aimen Abederhamane, des instructions ont été données pour moderniser et numériser le processus normatif, à améliorer la qualité des textes juridiques, à consolider la sécurité juridique en garantissant l’accessibilité, la lisibilité, la stabilité, l’effectivité des textes, et à renforcer les capacités des institutions de l’Etat en la matière.
L’invité de la chaîne III de la Radio nationale a affirmé qu’il s’agit «d’une bonne direction et une bonne volonté d’aller vers l’accompagnement de l’entreprise, notamment en cette période de crise». Pour M. Ziani, maintenir l’outil de production est vital pour l’économie nationale, affirmant «qu’aujourd’hui on peine à travailler et ce, depuis pas moins de trois ans». Le président de la CIPA a qualifié d’encourageantes pour les entreprises les mesures prises lors du dernier Conseil des ministres.
L’intervenant a appelé par ailleurs à encourager le dialogue entre les autorités et les opérateurs économiques afin de trouver les solutions aux problèmes rencontrés par les entreprises dont les entraves bureaucratiques. «Il faut un plan d’urgence pour discuter autour d’une table et de trouver des solutions qui puissent accompagner l’entreprise jusqu’à qu’elle émerge», a-t-il plaidé.
Évoquant la situation des entreprises, M. Ziani a affirmé «qu’il y a beaucoup d’entreprises actuellement qui peinent à travailler dans notre pays par rapport à la bureaucratie». «La bureaucratie freine continuellement les entreprises qui sont en train d’investir et vouloir justement venir à l’aide à cette économie», a-t-il déploré, précisant que «tous les documents qui sont autour de l’entreprise, il n’y a pas un document qu’on peut obtenir en un jour».
M. Ziani a donné l’exemple des autorisations d’exploitation dont l’obtention peut durer entre 4 et 12 ans. «Je défie n’importe quelle administration de nous dire voilà votre acte de propriété, voilà votre acte de concession et les papiers qu’il vous faut, leur délivrance prend des années», a indiqué encore l’invité de la Radio nationale. Et d’ajouter : «Il faut recenser les entreprises qui veulent travailler mais qui peinent par rapport aux documents et voir comment on peut trouver une cellule d’écoute dans chaque ministère pour lever les contraintes».
Il a dans ce cadre plaidé pour le soutien en termes de textes de lois et de lancer une réforme fiscale en vue d’alléger l’entreprise afin d’aller de l’avant. «Justement on a besoin d’être soutenu par rapport aux textes de lois qui viennent un peu faciliter le travail au niveau national pour produire plus et pourquoi pas aller vers l’exportation», plaide-t-il.
Il a relevé que ces dernières années, beaucoup de redressements fiscaux à l’encontre des entreprises ont été lancés, affirmant qu’actuellement, il y a trop de pression fiscale.
«Il faut revoir cette pression fiscale pour trouver une task fiscale pour arranger l’État et l’entreprise», a-t-il suggéré.
Samir Hamiche

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