Evênement

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La corruption est un crime majeur

La lutte contre la corruption ne doit pas relever d’une conjoncture politique ou sociale. On ne combat ce fléau dans le cadre d’une campagne limitée dans le temps et passer à autre chose, une fois les grands procès bouclés et les principaux accusés condamnés. Il ne faut donc pas s’arrêter à des aspects conjoncturels et prendre la question de la corruption dans son volet criminel. Le corrupteur et le corrompus, c’est exactement comme le tueur, le voleur ou l’escroc.
Le traitement médiatique de ce genre d’affaires est certes important pour éclairer l’opinion nationale, mais il est tout aussi nécessaire de ne pas laisser la presse nationale décider de tous les procès avant et après leur tenue. En d’autres termes, les médias ne sont pas censés se donner le rôle de ministère public et s’arroger le droit de porter des condamnations à l’emporte-pièce. Il est clair, en effet, qu’il sera très difficile pour un magistrat d’annoncer l’innocence d’un homme déjà condamné par la presse. C’est valable en Algérie comme partout ailleurs dans le monde. A plus forte raison chez-nous lorsqu’on sait que la pression médiatique n’est pas toujours «innocente». Cette méthode qui consiste à donner ses adversaires en pâture c’est presque un sport national. Bref, on comprend bien pourquoi l’ambiance se retrouve électrisée et à quel point la mission de la justice en pareilles circonstances est difficile.
Mais dans tout cela, il est entendu que la justice doit être donnée au nom du peuple algérien. Ce dernier qui saura faire, espérons-le, la différence entre un procès légal et une cabale devra, d’une manière ou d’autre, accepter le verdict final et réclamer une lutte efficace et permanente contre la corruption. Pour ce faire, une véritable démocratisation du fonctionnement de toutes les institutions de la République, pas celle que veulent nous vendre les occidentaux, est nécessaire.
Cela suppose une véritable prise de conscience nationale quant à la menace que fait peser le fléau de la corruption sur la stabilité du pays et de la société. Il est grand temps, en effet, que cesser l’instrumentalisation de ce phénomène à des fins de règlements de comptes politiciens. Un corrompu comme son corrupteur doivent être considérés comme des criminels. Il faut que la chose soit très claire. Et les médias doivent le comprendre.
Par Nabil.G

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