Le projet de loi fixant les règles de prévention, d’intervention et de réduction des risques de catastrophes dans le cadre du développement durable a été débattu, hier, lors d’une plénière organisée à l’Assemblée populaire nationale (APN).
Le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Brahim Merad, a répondu aux préoccupations des députés après la présentation de ce projet de loi, suivie d’un débat. M. Merad a d’emblée souligné l’intérêt porté par le président de la République M. Abdelmadjid Tebboune pour la protection du citoyen contre les risques liés aux catastrophes en plus de ses efforts pour lui assurer une vie digne. « Le président de la République a placé le citoyen au centre de ses intérêts à travers la mise en place de politiques visant à lui assurer une vie digne dans un environnement exempt de risques », a-t-il déclaré. Le ministre a évoqué également des risques qui sont parfois intentionnels du fait que l’Algérie est visée. « Ces risques sont, parfois, intentionnels, vu que l’Algérie est visée », a-t-il affirmé.
Le membre du gouvernement a énuméré ensuite une série de mesures qui seront mises en œuvre par les autorités pour lutter contre les risques des catastrophes. Il a indiqué dans ce cadre que les pouvoirs publics prennent en charge l’actualisation des plans d’intervention en cas de catastrophes pour «parer au pire scénario» et éviter notamment des pertes humaines. S’agissant de la lutte contre les incendies de forêts, des avions anti-incendie seront achetés et réceptionnés dès janvier 2024, indiquant que d’autres avions seront affrétés pour lutter contre les feux. « L’Algérie réceptionnera, en janvier prochain, de nouveaux avions anti-incendie, et compte poursuivre la location d’avions anti-incendie supplémentaires », a précisé le ministre. Il a annoncé aussi d’autres mesures telles que l’adoption de plusieurs stratégies pour lutter contre les feux de forêt, à l’instar de l’aménagement de pistes d’atterrissage pour les avions anti-incendie et l’ouverture de pistes forestières.
Par ailleurs, M. Merad a mis en avant l’impératif d’associer la société civile aux efforts des autorités pour une meilleure lutte contre les risques de catastrophes, et ce, dans le cadre de l’action participative. Cette disposition, selon lui, est plus que nécessaire d’autant que certains risques constituent le résultat de l’activité humaine. Il faut « associer la société civile dans toute sa composante, aux opérations de sensibilisation et de formation sur la prévention et la réduction des risques de catastrophes, d’autant que certains de ces risques sont le résultat de l’activité humaine, comme la construction près des oueds », a-t-il appelé. Il a souligné aussi la nécessité de veiller à l’application des normes légales afin « d’assurer un environnement adéquat au citoyen sur tout le territoire national », ajoutant que « le développement est un processus continu pour améliorer la situation des citoyens ».
Les députés ont pour leur part plaidé pour la formation des jeunes sur les risques dans plusieurs domaines en plus de la mise en place d’un système d’alerte. Il ont appelé « à élaborer des programmes d’éducation et de formation au profit des jeunes, sur les risques biologiques et cybernétiques, à investir dans les systèmes d’anticipation et d’alerte, et à renforcer les plans de sauvetage et les programmes des manœuvres d’intervention entre les différentes instances ». Ils ont appelé aussi lors de leurs interventions à élaborer des études et des stratégies à court et long termes en exploitant les techniques scientifiques.
Mohand S