A la une

Le Président Tebboune : «Le 17 octobre, nous ravivons le souvenir d’une journée gravée dans la mémoire nationale»

La sauvage répression, poursuit le chef de l’Etat dans son message à la nation, «se solda par un bilan tragique, avec des manifestants qui furent noyés dans la Seine et d’autres brutalisés, torturés et transférés dans des camps».

«Le 17 octobre, nous ravivons le souvenir d’une journée gravée dans la mémoire nationale», a souligné le président de la République dans un message à la nation, à l’occasion de la Journée nationale de l’émigration, marquant le 64e anniversaire des manifestations du 17 octobre 1961. Pour le chef de l’Etat, cet événement historique témoigne «de l’engagement des émigrés algériens en faveur de la glorieuse Révolution de libération», a écrit le Président dans le même message. Il a retenu que celle lutte populaire, en «sept années de lutte armée, s’était érigée en épopée d’émancipation». Pour le chef de l’Etat, cette épopée «a drainé, par l’ampleur et la résonance de son élan révolutionnaire, le soutien des peuples épris de liberté à travers le monde». Ce «peuple en lutte, résolu à infléchir le cours de l’histoire coloniale et à se libérer de son joug et de sa tyrannie, au prix de lourds sacrifices», a démontré sa grande capacité à produire un discours anti-colonialiste qui, avec le soutien d’une grande partie de l’humanité, a su resserrer l’étau «sur un colonisateur cerné par la légitimité de la lutte et la justesse de la cause, le plongea, à cette étape de l’Histoire, dans l’hystérie, lorsque la police parisienne, sous les ordres du préfet de police de l’époque Maurice Papon, imposa un couvre-feu arbitraire aux membres de la communauté algérienne». Le président de la République explique comment l’arrogance du colonisateur «le précipita dans l’abîme du crime et de la répression sauvage». Et pour cause, le sinistre personnage s’est attaqué «à des foules pacifiques sorties manifester». Il n’y a pas pire crime que celui de tuer en masse une population venue manifester pacifiquement. La sauvage répression, poursuit le chef de l’Etat dans son message à la nation, «se solda par un bilan tragique, avec des manifestants qui furent noyés dans la Seine et d’autres brutalisés, torturés et transférés dans des camps». Et d’ajouter : «Le souvenir de ces sacrifices consentis par les enfants de la communauté demeure à jamais gravé dans les esprits».
« En cette halte annuelle où nous nous remémorons le 64e anniversaire des manifestations du 17 octobre 1961, je me recueille avec vous à la mémoire de la génération de militants nationaux à l’étranger durant la glorieuse guerre de libération nationale qui nous ont quittés, et à la mémoire des valeureux martyrs», a encore écrit le président de la République. Saisissant ce rendez-vous avec l’Histoire, il n’a pas manqué d’adresser ses «salutations aux enfants de notre communauté nationale à travers le monde», soulignant que ces derniers «portent l’amour et la fidélité à l’Algérie dans leur cœur, et qui honorent leur engagement en participant à la dynamique des transformations économiques en cours dans le pays». Pour le président Tebboune, ces Algériens sont «mus par la volonté de prendre part au processus de renouveau national et d’édification de l’Etat national moderne auquel aspire le brave peuple algérien».

Anissa Mesdouf

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page