Après la baisse du nombre de cas de coronavirus (Covid-19) enregistrée durant les dernières semaines (moins de 200 cas par jour), le Service d’aide médicale urgente (SAMU) d’Alger a repris sa mission première de transfert des malades chroniques et de soins d’urgence.
Le Docteur Abdelaziz Bensaïdane, chargé de l’activité opérationnelle au SAMU d’Alger a expliqué que le SAMU s’était mobilisé pour assurer le transfert des malades atteints de coronavirus et les répartir selon la disponibilité des lits au niveau des établissements hospitaliers d’Alger, voire hors Alger à l’instar des hôpitaux de Blida, Sidi Ghiles et Koléa (W. Tipasa). Il a estimé en outre que le transfert des malades d’un hôpital à un autre et d’un service à un autre dans un même hôpital est classé en deuxième position parmi les taches du SAMU qui assure près de 50 transferts/jour, soulignant que «ces services sont assurés par une équipe médicale et des chauffeurs expérimentés».
Actuellement, le SAMU fonctionne avec six ambulances qui transportent les cas urgents depuis le domicile vers tous les établissements hospitalo-universitaires (EHU), en sus de celles assurant le transport des patients atteints de pathologies lourdes entre les établissements hospitaliers, voire même entre les services du même établissement hospitalier, en vue d’effectuer des consultations spécialisées ou des examens radiologiques.
Par ailleurs, Dr Bensaïdane a appelé à doter cet établissement d’»un statut particulier» que ce dernier «revendique toujours auprès du ministère de tutelle depuis 2014, après avoir adressé plusieurs correspondances et propositions qui sont restées sans suite». «L’accélération de la mise en place de ce statut incitera et encouragera ceux qui veillent à assurer cette prestation importante aussi bien pour le citoyen que pour les malades hospitalisés », précise-t-il.
Pour sa part, le sous-directeur des urgences au niveau du ministère de la Santé, Dr. Boualem Cherchali a rappelé que le corps supervisant la gestion de cet établissement, en l’occurrence les médecins-généralistes ont une situation socio-professionnelle qui s’inscrit dans le cadre du statut de ce corps, estimant que la revendication d’«un statut particulier» pour l’établissement dont relèvent ces médecins, a été bel et bien prise en charge dans le cadre de la Loi sanitaire de 2018, notamment l’article 298.
Cet article stipule, selon Dr. Cherchali, que le statut particulier du SAMU entre dans le cadre des statuts particuliers relatifs aux autres établissements, à l’instar du « Centre hospitalo-universitaire (CHU), l’Etablissement hospitalier universitaire (EHU), la Circonscription sanitaire et de l’Etablissement d’aide médicale d’urgence, d’autant que les modalités de création, les missions, l’organisation, le fonctionnement ainsi que les critères de classification de ces établissements, sont fixés par voie réglementaire ».
Noreddine Oumessaoud