Oran Aujourd'hui

Les activités saisonnières dites illicites…

Quelques semaines avant l’ouverture officielle de la saison estivale, les nombreux adeptes des activités saisonnières illicites reprennent du service et commencent déjà à occuper leur territoire le long des plages et sur les rues et ruelles en bordure du littoral. Et c’est évidemment les communes côtières de la daïra d’Ain El Turck qui demeurent les plus visées et concernées par ces pratiques que l’Etat, depuis des années, n’arrive pas à juguler malgré les textes, les règlements et les annonces connues au début de chaque période estivale. Ici et là, les premiers parasols non autorisés ont fait leur apparition, sous le regard triste ou indifférent des premiers vacanciers ou des promeneurs voulant profiter de ces journées printanières annonçant la prochaine chaleur de l’été.
Il semble même que les désagréments cumulés à travers le confinement et l’angoisse liés à la crise sanitaire ont suscité cette année une forte envie d’évasion vers la zone balnéaire pour profiter de l’air, du soleil et de la fraîcheur de la mer. On sait par ailleurs que les mesures de confinement imposées par le coronavirus ont sévèrement impacté le pouvoir d’achat déjà très faible de centaines de jeunes chômeurs tributaires de ces emplois saisonniers, autorisés ou interdits.
L’activité saisonnière dite illicite semble pour bon nombre le seul moyen de gagner un revenu pour nourrir leur famille et de surmonter quelque peu les affres de la misère et du dénuement qui les menacent tout au long de la période hivernale. Ce qui, sans doute, explique l’ambiance d’impunité et de tolérance affichée par les responsables municipaux envers les plagistes et les gardiens de parkings autoproclamés.
D’autant plus que les jeunes chômeurs impliqués dans ces activités ne demandent qu’à être administrativement «régularisés» après avoir, disent même certains, reçu une formation adéquate en matière de communication et de relations publiques permettant d’améliorer «l’image de marque « de leur activité.
Pourquoi pas, estiment des observateurs avertis pour qui l’anarchie et les désagréments ne sont que le résultat d’un manque d’organisation et de réglementation des activités dans l’espace urbain collectif. Tout comme les bidonvilles ou le squat des bâtisses du vieux bâti, les marchés couverts désertés, les marchands ambulants non recensés, les gardiens de voitures autoproclamés, ou les solariums non autorisés, ne sauraient être éradiqués sans une franche et sérieuse politique sociale et urbaine devant guérir le mal à sa racine…
Par S.Benali

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