Aïmene Benabderrahmane a indiqué que les instructions présidentielles dénotent «l’attachement du président de la République à soutenir toutes les catégories sociales et augmenter les salaires».
Présidant la cérémonie de remise des affectations budgétaires aux différentes administrations et établissements publics au titre de la Loi de finances 2022, le Premier ministre a abordé toutes les questions qui préoccupent les Algériens. Dans ce contexte, trois sujets sortent du lot. Il s’agit de la baisse de l’impôt sur le revenu global et de l’augmentation de l’IRG. Deux mesures très attendues par les ménages, pour leurs effets directs sur les salaires, donc sur le pouvoir d’achat des travailleurs. Le troisième sujet a trait à la pénurie que constatent les Algériens sur des produits de large consommation, à l’image de l’huile de table.
Ainsi, sur les deux premières mesures prises par le président de la République, Aïmene Benabderrahmane, a révélé que la révision du point indiciaire dans la fonction publique entrera en vigueur avant fin avril prochain, conformément aux instructions de Abdelmadjid Tebboune. «Toutes les dispositions ont été prises, en vue de concrétiser l’opération de révision du point indiciaire dans la fonction publique au mois de juillet prochain, mais le président de la République a ordonné au Gouvernement de procéder à la révision de ce point au mois d’avril prochain», a affirmé le Premier ministre. Il a indiqué que cette instruction présidentielle dénote «l’attachement du président de la République à soutenir toutes les catégories sociales et augmenter les salaires».
Cela pour le point indiciaire qui concerne plus de 2,5 millions de travailleurs de la fonction publique. Concernant le point relatif à l’impôt sur le revenu global (IRG) contenu dans la Loi de finances 2022, M. Benabderrhamane a souligné que cette mesure permettra aussi d’augmenter les salaires de l’ensemble des travailleurs, et ce dès le mois en cours. Ces deux mesures auront pour effet direct d’améliorer le pouvoir d’achat des ménages algériens. Le Premier ministre a, par ailleurs, fait état du lancement d’«une réforme globale» du régime fiscal au cours de cette année et de l’année prochaine, ce qui permettra de soutenir le développement national et le taux d’intégration nationale.
Le troisième sujet abordé par le Premier ministre et qui tient à cœur aux Algériens est celui relatif à la pénurie de certains produits de consommation, telle que l’huile de table, qu’a connue récemment le marché national. Pour Aïmen Benabderrahmane, cette situation est due principalement à une perturbation dans la distribution. Il a assuré qu’un retour à la normale interviendrait «durant les prochains jours». Il a révélé que le dysfonctionnement constaté «résulte des procédures et formalités accomplies par certaines usines vers la fin de chaque année, telle que l’opération d’inventaire qui entraîne une baisse du rythme de distribution», soulignant que «les choses reviendront à la normale durant les prochains jours».
Concernant l’huile de table à proprement parler, M.Benabderrahmane a indiqué que les besoins nationaux en ce produit s’élevaient à 1.600 tonnes/jour, tandis que la production avait atteint plus de 2.000 tonnes/jour, avec une capacité supplémentaire dépassant les 400 tonnes/jour, ce qui permettra, a-t-il ajouté, de couvrir tous les besoins nationaux. Le Premier ministre a en outre rappelé que les prix des produits de consommation au niveau mondial ont connu «une importante hausse en raison des conditions climatiques et de la hausse du coût du transport maritime de la Chine vers l’Europe et aussi de l’Europe vers l’Algérie qui a quadruplé». Cela n’a pas empêché l’Etat de maintenir «ses subventions des produits de base qui se vendent encore au même prix et n’ont pas connu d’augmentation», a-t-il insisté.
L’occasion pour M. Benabderrahmane de mettre en évidence les niveaux de transferts sociaux qui s’élèvent cette année à 1.942 milliards de DA, destinés à la subvention des produits alimentaires, de l’eau, de l’électricité et de tout ce qui est nécessaire au citoyen. «L’Algérie est le seul pays qui, en dépit de la difficulté des conjonctures économique et sanitaire, maintient ce genre de transferts», a-t-il affirmé, sans manquer de noter que «ces mesures dénotent les efforts du pays
pour la préservation du tissu social et du pouvoir d’achat des citoyens». C’est la démonstration de la volonté «de l’Etat à maintenir ce type de subventions, tout en ciblant les catégories nécessiteuses, conformément à la Constitution qui protège les droits de tout un chacun et consacre le principe d’égalité entre les citoyens», a-t-il déclaré.
Yahia Bourit