Les carences de gestion des Entreprises de wilaya
Selon un journal de la presse locale, des enquêtes seraient actuellement en cours visant la gestion et le fonctionnement de trois entreprises publiques de wilaya pointées du doigt pour des dysfonctionnements, des carences, voire des diverses de gestion. L’une d’entre elles a déjà été au cœur d’un scandale lié a la dilapidation de deniers publics et à des malversations. On se souvient que des élus locaux, en poste à l’époque, ont été entendus par la justice pour des affaires qui avaient fait couler beaucoup d’encre.
Aujourd’hui, une autre entreprise de wilaya est handicapée et piégée par un grand déficit financier qui l’empêche même d’assurer les salaires de ses 140 employés. Une situation qui suscite chez les observateurs avisés bon nombre d’interrogations et de spéculations négatives sur le mode et les pratiques de gestion. Selon les sources évoquées par le quotidien local, les enquêtes en cours seraient liées à des «anciens dossiers» qui ont refait surface à la suite de fortes présomptions de cas avérés de corruption et de dilapidation des deniers publics.
On sait que depuis quelque temps les pouvoirs publics concernés ont mis en œuvre un dispositif et une série de lois et de procédures afin de lutter plus efficacement contre toute forme de corruption. Il semble donc juste et évident que des anciens gestionnaires d’entreprises puissent être aujourd’hui interpellés sur certains crimes économiques pour lesquels il n’y a pas de prescription.
Il se trouve que les EPiC de la wilaya d’Oran ont souvent été pointées du doigt pour certaines carences de gestion sur fond de grèves et de remous internes nuisibles à leur bon fonctionnement. L’instabilité des directeurs aux commandes, en moyenne un nouveau responsable désigné par an, reflète bien le malaise et les anomalies criardes, propres aux vieilles méthodes de gestion des années de plomb qui ont mené à la faillite et la disparition de certaines sociétés et entreprises communales comme l’ancienne RMTUO, régie municipale des transports urbain de la ville.
On se souvient à l’époque des vieilles affaires scandaleuses de pannes et d’immobilisation de presque tout le parc roulant, de vols de pièces détachées, et d’abandon de plusieurs dizaines d’autobus livrés à la rouille et au dépouillement. Aujourd’hui il est vrai que les données ont changé, marquant un net recul des pratiques malsaines dans la gestion des deniers publics.
Mais selon les mauvaises langues locales, il y aurait encore ici ou là des foyers de dilapidation, de corruption et surtout de très mauvaise gestion des organismes et institutions locales. Le laxisme ambiant, souvent accompagné par l’incompétence de certains gestionnaires aux commandes, ne pouvait que nourrir l’appétit vorace de petits et de grands prédateurs installés abusivement dans les rouages du système de gestion des affaires locales.
Comment expliquer et comprendre qu’une entreprise locale, dotée au départ de moyens matériels et financiers conséquents, puisse se retrouver quelques temps après sa création dans une situation de faillite surprenante sur un créneau d’activité pourtant rentable et soutenu par l’Etat; comme le transport public, l’éclairage et la signalisation ou encore la plantation et l’entretien des espaces verts ? Ainsi va Oran…
Par S.Benali