Oran Aujourd'hui

Pour une bonne gestion des espaces verts

Le jardin Ibn Badis, ex Promenade Létang, est encore inscrit par des sphères associatives dans un programme d’action visant à aménager le site pour en faire, disent-ils, un «véritable un pôle touristique et culturel». L’annonce vient cette fois d’un collectif dénommé «Coordination de la citoyenneté durable d’Oran» dont on ne connait pas trop les contours et les objectifs. Même si l’on doit saluer l’initiative et la soutenir, on ne peut surtout que se lamenter de ces nombreuses annonces qui depuis des décennies restent surtout forgées par la verve et l’agitation stérile de certains présumés acteurs sociaux en quête d’influence et de crédibilité sur l’arène politicienne locale. Tout a déjà été dit et écrit sur les échecs consommés ayant marqué le parcours de ce merveilleux site de promenade surplombant le port d’Oran et qui a fait l’objet en une trentaine d’années de pas moins de cinq opérations d’aménagement ou de tentative de remise en valeur.
De coquettes sommes d’argent ont été dépensées dans un passé récent pour restaurer l’espace vert et l’intégrer dans le fonctionnement normal de la cité. Malgré les efforts et les initiatives louables de quelques rares responsables et acteurs locaux amoureux de la ville d’Oran, la promenade Ben Badis est restée dans un lamentable état de dégradation et d’insécurité, souvent forgée par le laxisme et l’impunité ambiante. Une situation propre à presque tous les sites d’espaces verts, souvent abandonnés à la clochardisation. Il ne faut pas être expert en la matière pour savoir que de très nombreux sites et enclaves réservés aux espaces verts ont été au fil des ans avalés par le béton ou transformés en parking, en terrain vague, ou même parfois en décharge sauvage. La gestion moderne et efficace des jardins et espaces verts dans n’importe quelle métropole digne de ce nom repose évidemment sur des critères de compétence, de crédibilité et de sincère engagement de la part des responsables et élus concernés dans ce dossier. En quoi une association locale, aussi louable et dynamique soit-elle, peut contribuer à faire revivre un grand jardin inscrit au patrimoine national, alors que tous les organismes et institutions concernées restent incapables d’assumer la bonne gestion des espaces verts et de maîtriser l’aménagement élémentaire des zones urbaines dans presque tous les secteurs ?
Par S.Benali


Erratum
Une malencontreuse erreur technique a chamboulé notre chronique de lundi. Nous reproduisons ici la bonne version et nous nous excusons vivement auprès de notre collaborateur et ami S.Benali et de nos lecteurs.

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