Oran Aujourd'hui

Les dernières «confidences» du wali d’Oran

Lors d’une rencontre organisée lundi dernier avec la presse locale, le wali d’Oran Said Sayoud a évoqué plusieurs dossiers qui ne cessent de susciter au sein de l’opinion locale des inquiétudes et des interrogations. Le secteur de la Santé a été particulièrement ciblé par le chef de l’exécutif qui n’a pas mâché ses mots pour dénoncer les retards de livraison des projets engagés, les lenteurs dans le lancement des avis d’appels d’offres pour l’acquisition des équipements pour les nouvelles structures ainsi que le déficit en gestionnaires compétents. Faisant allusion à l’ancien directeur de la Santé qui a été révoqué pour avoir initié l’inauguration par le Chef de l’Etat de l’hôpital des grands brûlés alors qu’il était encore bien loin d’être achevé et équipé, le wali d’Oran a déclarer que « des actes inconcevables et criminels ont été commis… », ajoutant que « depuis l’installation du nouveau directeur de la Santé nous avons constaté une relance dans l’exécution des projets et une application de nos instructions ». Le wali a ainsi annoncé que l’hôpital des grands brûlés, l’hôpital des 60 lits d’el Karma, l’hôpital de Chteibo, l’hôpital de Gdyel et celui d’El Mohgoun seront réceptionnés au mois de mars 2023. Sur ce même registre de l’achèvement des projets en cours, le wali d’Oran a informé les journalistes de la réception de la première tranche de la route du port avant la fin de l’année 2022 en cours. Toutefois le responsable local a utilisé le vocable «on espère» pour éviter sans doute de tomber dans le piège des échéances et des délais non respectés. Il en est de même pour la mise en service du téléphérique qui aura lieu, selon le wali, avant la fin de l’année en cours. Le wali a également fait part de la réception du nouveau terminal conteneurs du port d’Oran, un projet d’extension qui devait être livré en décembre 2020, en même temps que la réception annoncée à l’époque de la nouvelle route du port et du 5ème périphérique, à ce jour encore à la traîne. Il faut certes admettre que depuis son arrivée à Oran, il y a un peu plus d’un an, le wali à fait preuve de fermeté et de courage, pour relancer les projets et assainir des situations scabreuses héritées et installées depuis longtemps en «instances» sur le bureau des responsables locaux successifs. Même le dossier du MCO, en agonie chronique depuis des années, a été abordé par le wali d’Oran qui aurait demandé à l’ancien dirigeant Baba de reprendre en charge la gestion du Club. Mais selon les mauvaises langues oranaises, cette intervention directe du Wali dans la gestion des affaires du MCO ne sera pas forcément appréciée ou acceptée par l’ensemble des supporters du club, tant il est vrai qu’en ce domaine les conflits et les luttes de clans sont d’une ampleur démesurée. «Malgré les mensonges, les trahisons et les coups bas qu’il a lui-même dénoncés, le wali a encore le courage de s’impliquer dans des tentatives de sauvetage du MCO… ». Pour les mauvaises langues locales, «le jeu n’en vaut pas la chandelle… ».
Par S.Benali

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