Evênement

Agriculture, finances, enseignement supérieur en Conseil des ministres:
Les orientations et instructions du Président de la République

Le chef de l’Etat a, dans ce cadre, donné des instructions à l’effet de réviser les dispositions du projet de loi, «en veillant, par tous les moyens, à la préservation et à la protection des deniers du peuple de toutes formes de malversation».

L’Agriculture, l’éducation, l’enseignement supérieur, les Travaux publics et les ressources en eau ont été à l’ordre du jour du Conseil des ministres présidé avant-hier par le chef de l’Etat. Prévue, comme l’un des points essentiels de la réunion le débat sur le projet de loi des Finance 2023 a été reporté pour un Conseil des ministres spécial, la semaine prochaine. Ce report, décidé dans le but de s’assurer un véritable débat fécond sur le texte, n’a pas influé sur la richesse de l’ordre du jour. Le président de la République a ainsi instruit le gouvernement sur beaucoup de sujets et surtout rappelé l’importance de renforcer la répression de l’infraction à la législation et à la réglementation des changes et des mouvements de capitaux de et vers l’étranger. Le chef de l’Etat a, dans ce cadre, donné des instructions à l’effet de réviser les dispositions du projet de loi, «en veillant, par tous les moyens, à la préservation et à la protection des deniers du peuple de toutes formes de malversation», rapporte un communiqué de la présidence de la République. Les deniers publics étant une ligne rouge, le Président Tebboune n’a pas manqué de souligner que «l’atteinte à l’économie nationale ne relève pas du délit, mais du crime qui ne saurait être pardonné, tout autant que les infractions à la réglementation des changes et des mouvements des capitaux qui constituent elles aussi un crime nuisible aux intérêts du pays et exige l’application des peines les plus lourdes». Il a, par ailleurs, insisté sur la «rationalisation de la réglementation dans tous les domaines», souligne-t-on de même source, cela tout «en tenant compte des mutations économiques à traiter dans le cadre d’une logique purement économique». L’objectif assigné à la démarche consiste en la mise en marche d’un nouvel élan à «la dynamique de développement en matière de services et d’investissement», précise-t-on.
Cette rationalité, le Président Tebboune l’exige dans tous les domaines, notamment dans l’enseignement supérieur où il a ordonné l’augmentation du taux d’orientation vers les spécialités dans les domaines des sciences, des mathématiques et de la technologie. Il a, à ce propos insisté sur une réformer en profondeur du système de l’enseignement supérieur. Le Chef de l’Etat a mis en avant, à cet égard, l’importance d’accorder à l’université un rôle pionnier en tant que locomotive de l’économie nationale, à travers «davantage de flexibilité en matière d’accès à l’économie de la connaissance et d’adaptation aux mutations économiques survenant dans le monde, l’objectif étant de permettre à l’université de contribuer à la création de la richesse et à la consécration de la concurrence et de la liberté d’innovation».
Dans un autre créneau, tout aussi sensible, le Président a ordonné de libérer «l’importation du matériel agricole, tous types confondus, ainsi que ses pièces de rechange, soit par les particuliers à titre individuel ou par les sociétés, en sus de l’importation des tracteurs agricoles de moins de cinq (5) ans, et ce en attendant de parvenir à un équilibre entre les tracteurs fabriqués localement et ceux importés», note le même communiqué.
Par ailleurs, le président de la République a ordonné de «durcir le contrôle sur le forage non étudié des puits qui expose les eaux souterraines potables au danger de salinité, notamment avec le stress hydrique et les changements climatiques». Il a également instruit à l’effet de «changer le mode de gestion traditionnel de l’agriculture et de créer de nouvelles filières dans toutes les wilayas à l’instar de celles existant au niveau national».Il a aussi encouragé «la création de start-up et de micro-entreprises pour ce qui est des huileries, même s’il s’agit juste de couvrir le marché local», selon le communiqué.
Les gens de la mer ont été entendus par le Président de la République qui a ordonné la mise en place, sans délais, d’«un système spécifique de protection sociale en faveur des gens de la mer, comprenant l’aménagement d’espaces qui leur seront dédiés au niveau des ports et une prise en charge sous forme de coopératives».
Dans le même sujet, le Président Tebboune «a donné au gouvernement des instructions à l’effet de définir, dans les plus brefs délais, des mécanismes efficaces de création d’une autorité portuaire à placer sous la tutelle d’un Gouverneur ou d’un Wali, pour mieux définir les responsabilités en vue d’assurer une meilleure gestion et des prestations de qualité». Il a souligné l’urgence de «moderniser le système de gestion portuaire le long du littoral, dans l’objectif de renforcer les capacités d’accostage de différents types de navires», a ajouté la même source.
Nadera Belkacemi

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