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500 logements à El Ançor et 500 à Bousfer:
Les postulants s’impatientent et s’interrogent

L’éprouvante attente de relogement des postulants des 500 logements sociaux locatifs de la commune d’El Ançor suscite nombre d’interrogations, concernant notamment leur distribution, qui bute sur des reports.

Nous glandons à attendre depuis plus de deux décennies. Nous sommes lamentablement ballottés au gré des reports de la distribution » ont fait remarquer avec une humeur bilieuse des postulants. Notons que lors d’une visite de travail effectuée quelques mois auparavant dans ladite commune, l’ex-wali d’Oran avait exhorté les responsables concernés à achever les travaux de réalisation dans les plus brefs délais en donnant également des instructions fermes en ce qui concerne les installations éducatives et d’en enregistrer d’autres afin d’absorber la pression exercée sur la région, ainsi que d’accélérer les travaux de connexion aux différents réseaux d’eau potable et de gaz naturel et la réalisation d’aires de jeux et d’un parking.
Il a chargé le directeur de l’Office de promotion et de gestion immobilière, Opgi, de travailler en coordination avec les différents services techniques afin de réceptionner le projet des 500 logements en mars 2020. « Le projet a été achevé dans les délais mais hélas notre relogement tarde exécrablement » ont ajouté avec dépit nos interlocuteurs. Les mêmes préoccupations ont été relevées chez les autres postulants des 500 logements de formule LPL et des 88 locaux commerciaux de Bousfer, un projet de réalisation ayant été supervisé par la société indienne Shabundji. Il est utile de rappeler dans ce contexte que des rassemblements à répétition ont regroupé des familles sinistrées devant les sièges des quatre municipalités que compte la daïra d’Aïn El Turck, en créant ainsi une ambiance délétère dans cette partie de la wilaya d’Oran. Les responsables des municipalités côtières ont été confrontés à un véritable casse-tête pour confectionner leurs listes et ce, en raison du faible quota, qui fait face à une forte demande.
Les travaux inachevés du projet de réalisation des 300 logements sociaux du quartier El Bahia, à mi-chemin du village de Cap Falcon, sis dans le chef-lieu, ont faussé toutes les données en termes de relogement dans cette daïra. Lancés en 2011 par l’ex-wali d’Oran, Boudiaf en l’occurrence, le projet de ces 3 00 logements sociaux a suscité une grande satisfaction chez ces familles, qui ont malheureusement rapidement déchanté une année après en apprenant l’arrêt des travaux et ce, suite à la défaillance de l’entreprise, qui a été chargée de sa réalisation. « Les familles du vieux bâti, qui ont déposé des demandes de logements auprès des services concernés, ne savent plus à quel saint se vouer devant cette situation morbide » a déploré à ce sujet le représentant d’un comité de quartier d’Aïn El Turck.
Entre temps, la demande s’amplifie encore au gré des familles sinistrées, venues de différentes régions du pays, notamment de l’Oranie, qui se sont installées dans les bidonvilles, essaimés à travers la contrée côtière d’Aïn El Turck et dont les plus importants sont répertoriés dans le chef-lieu. Il convient de signaler dans la foulée qu’outre les habitants des bidonvilles et les demandeurs de logement ayant déposé des dossiers il y a plusieurs années, de nombreuses autres familles squattent des biens communaux notamment le théâtre de verdure de Trouville et des centres de colonies de vacances. Des familles qu’il faudrait aussi reloger pour permettre à la municipalité de récupérer ses biens. Il y a lieu de rappeler dans cette même optique qu’un choix de terrain a été établi par la wilaya d’Oran, non loin du village de Cap Falcon, pour le lancement de travaux de réalisation d’un projet de 1 000 logements, de formule LPP dans la municipalité d’Aïn El Turck. L’annonce a été formulée à l’époque par l’ex-ministre de l’Habitat, Temmar, lors d’une visite.
Cependant et malheureusement, le projet en question n’a toujours pas été lancé à ce jour. Notons aussi dans ce contexte que l’élaboration de la liste des bénéficiaires des 50 logements formule LPA, sur la partie haute de la localité de Bouiseville, dans la municipalité d’Aïn El Turck a été vivement contestée au début par les postulants, qui ont dénoncé ce qu’ils ont qualifié « de favoritisme dans la confection de cette liste ». Celle-ci a été annulée par le wali d’Oran de l’époque, qui a ordonné une enquête au cas par cas des bénéficiaires. Ce projet, qui est à l’arrêt depuis des mois, accuse un énorme retard. Un autre dilemme, né pour perdurer.

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