Le prix du pétrole brut chutait hier en début de séance européenne, lestés par les inquiétudes pesant sur la demande d’or noir à mesure que progressent le variant Omicron et les mesures de restrictions sanitaires.
En effet, hier le prix du baril de Brent ou brut de mer du nord, pour livraison en février perdait 4,22% à 70,42 dollars. A New York, le baril américain de West Texas Intermediate (WTIWTI Le West Texas Intermediate (WTI), pour le mois de janvier, dont c’est le dernier jour de cotation, abandonnait 4,46% à 67,70 dollars. Le contrat pour février, qui servira de référence à compter de mardi, lâchait de son côté 4,62% à 67,45 dollars. Ces trois contrats ont temporairement perdu plus de 5%.
Selon les experts, les craintes sur l’évolution de la demande de brut «comptent de nouveau parmi les premières préoccupations des investisseurs avec la multiplication des cas du variant Omicron du Covid-19». La circulation accrue de cette nouvelle souche «entraîne des mesures plus strictes» de restrictions aux déplacements, soulignent-ils. Ainsi le conseiller de la Maison Blanche sur la crise sanitaire Anthony Fauci a averti dimanche dernier que le variant Omicron «se déchaînait» à travers le monde. Le groupe d’experts conseillant le gouvernement allemand a de son côté tiré la sonnette d’alarme devant la progression du variant et plaidé pour des réductions supplémentaires des contacts au sein de la population «dans les plus brefs délais».
«Les investisseurs n’ont donc guère d’autre choix que de vendre leur pétrole», conclut Fawad Razaqzada, de ThinkMarkets. De plus, les investisseurs voient d’un mauvais oeil le fait que le sénateur démocrate américain Joe Manchin ait annoncé qu’il n’approuverait pas le programme de relance du président Joe Biden, le jugeant trop dispendieux en période d’inflation.
La mise en oeuvre de ce plan est susceptible d’apporter un soutien fort à la demande de pétrole brut du premier consommateur mondial.
Noreddine Oumessaoud