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MOSTAGANEM:
L’hôpital de 240 lits sera annexé à l’EPH « Che Guevara »

Tous les signes, faculté de médecine, nomination de sept professeurs et huit maîtres assistants, achat d’appareils scientifiques médicaux sophistiqués dont un IRM et un scanner, visite des ministres de la santé et de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique qui ont donné leur accord, dossier déposé depuis plusieurs mois au niveau du Premier ministère, laissaient croire à tous les responsables locaux, personnel médical et ainsi que les citoyens, que l’hôpital de 240 lits à Kharrouba, Mostaganem dont les travaux de construction ont débuté il y’a quinze ans, allait passer au rang de centre hospitalo-universitaire, en lui annexant l’EPH « Che Guevara », l’hôpital psychiatrique et la clinique mère et enfant. Mais le contraire s’est produit.

En effet, l’hôpital en question sera annexé à l’hôpital « Che Guevara » selon une récente note de la tutelle. Ainsi, l’hôpital de Kharrouba sera partiellement fonctionnel le mois prochain après étude et réception de l’installation électrique. En effet, les services de médecine interne et gastro affectés à cause de la pandémie de la covid-19 de l’EPH « Che Guévara » aux hôpitaux de Mesra et Bouguirat avec leurs malades seront transférés au niveau de l’hôpital de Kharrouba le mois prochain.
Les autres services suivront progressivement. Il convient d’indiquer que la décision d’annexer l’hôpital de Kharrouba à l’EPH « Che Guevara » a été vivement et avec satisfaction accueillie par une partie du personnel de cet établissement, tandis que d’autres désapprouvent. Ainsi, des malades de la wilaya continueront à se rendre à Oran pour se soigner. Rappelons les raisons purement bureaucratiques et irrationnelles qui ont motivé la longue durée de réalisation de l’hôpital de Kharrouba qui s’est étalée sur plus de quinze ans que d’aucuns considèrent comme un record dans la régression. Tout d’abord, cet hôpital était prévu pour abriter 120 lits. Une entreprise turque a été recrutée pour sa réalisation. Quant les travaux étaient bien avancés, le ministre de la santé de l’époque a décidé de le faire passer à 240 lits, ce qui a lourdement perturbé les calculs de l’entreprise turque, et rendu difficile les travaux.
L’entreprise n’a pas reçu les augmentations financières conséquentes, alors, elle fût obligée d’arrêter les travaux en 2009. Alors faussement, le tort est imputé à l’entreprise par l’autorité locale concernée et le ministre de la santé . Cependant, l’ex Wali de Mostaganem Ouaddah Hocine, à déclaré lors de la tenue de la session de l’assemblée populaire de wilaya le 13 octobre 2011 qu’il avait reçu à la fin de septembre de cette même année, le président directeur général de l’entreprise turque qui lui a nettement clarifié la situation, tout en lui expliquant avec des preuves qu’à cause des modifications décidées par le ministère de la santé de faire passer à 240 lits le dit hôpital, son entreprise a perdu seize milliards de centimes. L’ex wali a ajouté que le PDG lui a dit : « comme notre entreprise a réalisé plusieurs projets en Algérie en réalisant des bénéfices, pour cela et pour préserver les bonnes relations avec l’Algérie, l’entreprise accepte d’endosser les pertes ».
Les pratiques bureaucratiques continuent, pénalisant les citoyens. Les professeurs et étudiants de la faculté de médecine qui est fonctionnelle depuis huit ans revendiquent un CHU pour pouvoir étudier sans peine. Ils ont même organisé des mouvements de protestation pour appuyer leurs revendications. Par ailleurs, probablement à la mi-octobre, les services des urgences médicales situés à Tijditt seront transférés à l’établissement public hospitalier « Che Guevara » pour permettre d’entreprendre des travaux d’aménagement par une entreprise. Ensuite, le dit EPH subira des travaux d’aménagement suivant une fiche technique élaborée par un bureau d’étude. Cinquante milliards de centimes sont consacrés aux dits travaux d’aménagement qui seront supervisés par la wali.
Charef. N

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