M.Belaribi a mis l’accent sur 2.260 logements actuellement bloqués. Il a insisté sur l’urgence de remédier aux obstacles administratifs avec les autorités locales, dans un délai de 30 jours maximum, faute à quoi, «des mesures nécessaires seront prises», a-t-il asséné avec fermeté.
Le ministre de l’Habitat a visiblement l’intention de frapper un grand coup dans son secteur. Il entend en finir, avant la fin du mois de juin prochain, avec l’épineux dossier des projets de logements sociaux à l’arrêt. Le ministre n’entend pas y aller par quatre chemins, pour preuve ses instructions qui ne souffrent d’aucune nuance. Présidant, ce mercredi, une réunion, le ministre s’est voulu ferme sur la question des logements sociaux, dont les travaux sont actuellement bloqués. Connaissant parfaitement la situation, M.Belaribi est allé aux détails. Ainsi, l’on apprend que « la wilaya d’Annaba compte en 2019, 4.187 unités de logement, dont 2.553 sont en cours de réalisation, 1.260 à l’arrêt, 44 achevées, des travaux d’aménagement non encore lancés, ainsi que 239 unités dont les travaux d’aménagement sont en cours de réalisation», rapporte un communiqué du ministère de l’Habitat. L’on ne peut être plus précis. Face aux cadres de son département, le ministre «a insisté sur l’application de l’instruction relative au lancement des travaux d’aménagement des logements en cours de réalisation et des logements achevés dont les travaux d’aménagement n’ont pas encore été entamés», souligne la même source.
Restant dans la logique du détail qui démontre la maîtrise des dossiers, M.Belaribi a mis l’accent sur 2.260 logements actuellement bloqués. Il a insisté sur l’urgence de remédier aux obstacles administratifs avec les autorités locales, dans un délai de 30 jours maximum, faute à quoi, «des mesures nécessaires seront prises», a-t-il asséné avec fermeté. Dans le même contexte, le ministre a instruit tous les OPGI, de la nécessité d’achever tous les projets de logement de la formule LPL lancés en 2016.
Une wilaya, d’autres blocage, le ministre a évoqué celle Tissemsilt qui s’était vue attribuer un programme de 8.970 unités de logements, dont 446 logements achevés, «82 logements dont les travaux d’aménagement extérieur n’ont pas encore été entamés, 6.032 logements en cours de réalisation, 848 logements à l’arrêt et 440 logements dont les travaux n’ont pas encore été entamés à ce jour, le ministre a ordonné le lancement des projets d’aménagement de 82 Logements», indique le même communiqué.
Il a également enjoint le directeur de l’OPGI et le directeur d’Urbanisme, d’Architecture et de Construction de cette wilaya, de coordonner, en vue de se lancer dans les projets d’aménagement des logements en cours de réalisation, dans l’objectif de livrer 3.000 logements fin 2021. Pour les 440 logements dont les travaux n’ont pas encore été lancés, le ministre «a instruit le règlement du problème en collaboration avec le directeur de l’urbanisme et les autorités locales dans un délai maximum de 30 jours».
D’autres projets situés dans d’autres wilayas ont été abordés avec un sens poussé du détail. Le ministre veille donc au grain, à l’image de la situation dans la wilaya de Tipasa. Celle-ci comptant 3.444 logements, il est dénombré que 36 unités ont été achevées et 114 dont les VRD sont en cours de réalisation. Suivent d’autres statistiques très précises sur la situation actuelle dans cette wilaya et ailleurs. Le ministère de l’Habitat a souligné que «le défi consiste à éliminer la case des logements à l’arrêt ou non encore lancés, notamment ceux dont les travaux d’aménagement n’ont pas encore été lancés, du calendrier des programmes de logement à travers tout le territoire national, dans un délai ne dépassant pas fin juin».
L’épineux problème du foncier a aussi été soulevé, l’on apprend qu’une coordination est en cours avec les autorités locales. Le ministère est saisi concernant les problèmes et obstacles auxquels ils sont confrontés et qui ne relèvent pas de leurs prérogatives au niveau de la wilaya.
Enfin, il semble que le département de M.Belaribi entend réussir là où beaucoup de ses prédécesseurs ont échoué.
Anissa Mesdouf