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Mascara : colloque national sur «l’Etat de l’Emir Abdelkader entre la légitimité et les défis»

Des participants à un colloque national sur « l’Etat de l’Emir Abdelkader entre la légitimité et les défis », dont les travaux ont été lancés dimanche à Mascara, ont mis en exergue les réalisations politiques, militaires et civilisationnelles de l’Etat de l’Emir Abdelkader.

Le professeur Bellil Mohammed de l’université de Tiaret a souligné dans son intervention lors de cette rencontre, à l’occasion de la commémoration du 191e anniversaire de la première allégeance à l’Emir Abdelkader, que l’Emir Abdelkader avait plusieurs réalisations importantes, dont la création d’un Etat algérien moderne qui a fait face, durant 17 ans, aux forces de l’occupation française, outre sa capacité à unifier les différents tribus du pays dans la résistance au colonisateur.
Il a ajouté que l’Emir Abdelkader a renforcé son Etat par des relations fortes avec un certain nombre de pays du monde, ce qui reflète sa perspicacité et sa capacité à construire un Etat algérien doté de sa propre entité et de son statut parmi les pays du monde, à la lumière de la politique française d’occupation des colonies.
Pour sa part, le professeur Messaoudi Fatiha de l’Université de Chlef a souligné que l’Emir Abdelkader a réalisé des exploits militaires d’un grand intérêt pour les historiens, dont le plus important concerne les nombreuses victoires militaires qu’il a remportées contre l’armée coloniale française, ce qui a incité l’occupant à conclure avec lui un accord dit « Traité de la Tafna » en 1838, qui a eu pour conséquence la reconnaissance de la France de sa souveraineté.
L’universitaire Abdelkader Karaman, de l’Université de Mostaganem a souligné, de son côté, que l’Emir Abdelkader a mis en œuvre, pendant son mandat, une politique délibérée, consistant à confiner les forces coloniales françaises dans les sites qu’elles contrôlaient et à leur imposer ainsi un blocus économique.
Quant au professeur Mokhtar Bounegab de l’Université de Mascara, il a déclaré que « l’accession de l’Emir au pouvoir lui a fait réfléchir, dès le début, sur la valeur et le rôle de la science et de la culture dans la construction de l’homme et du progrès de l’Etat ».
« La pierre angulaire dans cet aspect était l’intérêt pour l’écriture et les livres, en raison de leur valeur scientifique et littéraire, ce qui lui a permis de créer une bibliothèque immense, qui était supervisée par des talebs, des mosquées et des zaouias »,a-t-il souligné.
A noter que ce colloque, organisé pendant deux jours à l’initiative du Département des Sciences Humaines de l’Université Mustapha Stambouli, aborde plusieurs sujets, dont « le projet de modernité de l’Emir », « la position des tribus locales sur le projet de l’Emir » et autres.

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