Médicaments : l’industrie pharmaceutique nationale couvre 80% des besoins du pays
Le ministre de la Santé, Abdelhak Saïhi, a indiqué hier que l’industrie pharmaceutique locale couvre 80% des besoins du marché national en médicaments.
Intervenant lors des travaux de la Conférence internationale du Conseil national de l’ordre des pharmaciens (CNOP), organisée à Alger, le ministre a affirmé que « l’Algérie a atteint une couverture locale de 80% des besoins nationaux en médicaments ». Lors de son allocution, M. Saïhi a souligné par ailleurs « l’importance de cette rencontre internationale pour l’Algérie compte tenu de l’intérêt porté par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune quant à la nécessité de changer la vision économique classique d’échange et de développement entre les pays africains », a indiqué le ministère de la Santé dans un communiqué.
Le ministre a précisé aussi que « de nombreux pays, dont la Côte d’Ivoire, le Sénégal, l’Afrique du Sud, l’Égypte, la Tunisie et l’Algérie, ont fait de grands progrès dans le domaine de l’industrie pharmaceutique ». Il a souligné dans ce cadre « la priorité que le président Tebboune attache à l’Afrique à travers son appel sur la nécessité d’élever le niveau de coopération Sud-Sud, compte tenu des capacités dont disposent les pays africains, en créant des espaces et des ponts de coopération tout en développant une réflexion et une vision pour mettre en place un marché africain dédié au domaine de l’industrie pharmaceutique ». Évoquant la profession de la pharmacie, le ministre a souligné la nécessité de « corriger la vision traditionnelle » sur le pharmacien présenté comme vendeur de médicaments, tout en appelant à œuvrer à en faire un acteur majeur du système de santé, compte tenu de l’important rôle qu’il joue dans le processus de soins du patient.
Le ministre de la Santé, lors de son intervention, a appelé à ouvrir un débat sur la déontologie de la profession du pharmacien. Il a affirmé à la même occasion que « la déontologie de la profession du pharmacien est devenue plus qu’une nécessité et que nous devons lui accorder une extrême importance », peut-on lire dans le même communiqué. Et d’ajouter : « Nous devons prendre ce point avec beaucoup d’importance pour placer le pharmacien dans la position scientifique qu’il mérite et le considérer parmi les principaux acteurs de soins et non le dernier chaînon de la chaine». M. Saïhi a appelé également à réactiver la pharmacie de ville et de reconsidérer les critères d’ouverture en fonction de ce qui sert le patient, soulignant également l’importance de la recherche dans ce domaine. Il a annoncé à la même occasion « la création d’unités de recherche dans les hôpitaux selon une nouvelle vision qui sera adoptée au niveau des institutions hospitalières, avec une réflexion sur l’ouverture de nouvelles spécialisations dans le domaine de la médecine pharmaceutique ».
À signaler enfin que cette Conférence internationale a été marquée par la présence du ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité Sociale, Fayçal Bentaleb, le président du Conseil du renouveau économique algérien (CREA), Kamel Moula, du Président de l’Agence nationale de la sécurité sanitaire, Pr Kamel Sanhadji et du représentant de l’OMS en Algérie.
Mohand S