Ministre de l’intérieur : les services de police sécurisent les établissements scolaires et leurs abords suivant un plan d’action étudié
Le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Brahim Merad, a affirmé, jeudi à Alger, que la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) veillait à la sécurisation des établissements scolaires et de leurs abords suivant un «plan d’action étudié» qui repose sur une approche alliant aspect opérationnel et prévention.
Lors d’une séance plénière à l’Assemblée populaire nationale (APN) consacrée aux questions orales, M. Merad a précisé que la DGSN «veille à sécuriser les établissements scolaires et leurs abords en coordination avec différents acteurs », à travers «des dispositifs spécifiques suivant un plan d’action étudié qui repose essentiellement sur une approche alliant aspect opérationnel et prévention».
Il a en outre indiqué que «la protection des établissements scolaires vient en tête des priorités pour veiller à la sécurité des élèves et de la communauté éducative, réunir les conditions optimales pour l’acquisition des connaissances et renforcer le sentiment de sécurité chez les parents», ajoutant que les équipes de la Sûreté nationale «restent en état d’alerte face à toute urgence signalée par les responsables de ces établissements».
«Cette approche repose également sur la sensibilisation et la diffusion de la culture sécuritaire auprès des élèves et des équipes éducatives, à travers l’organisation de campagnes de sensibilisation axées sur les phénomènes de la violence en milieu scolaire, les risques liés à la consommation de drogues et de psychotropes et les nouvelles menaces cybernétiques, tout en impliquant la société civile dans la prévention», a ajouté le ministre.
Evoquant ces risques, M. Merad a réaffirmé que «les tentatives d’inonder notre pays de psychotropes et de drogues participent d’une campagne malveillante ciblant la jeunesse », insistant sur «l’impératif pour l’ensemble des acteurs et composantes de la société, notamment la famille, la mosquée, les associations, l’école et les médias, d’accompagner les efforts des corps de sécurité, en vue de contrecarrer ces campagnes malveillantes et sensibiliser les jeunes aux dangers des drogues».
S’agissant de la sécurité dans les nouvelles cités, le ministre de l’Intérieur a souligné que «les pouvoirs publics accordent un intérêt majeur à la protection des citoyens et de leurs biens à travers tout le territoire national, car saisissant l’importance des défis sécuritaires actuels ». «Face aux défis que représentent l’importante croissance démographique et le développement urbain dans notre pays, il a été nécessaire d’assurer une couverture sécuritaire adaptée consacrant le principe de la police de proximité, en rapprochant les infrastructures sécuritaires du citoyen », a-t-il soutenu.
Le ministre a, par ailleurs, fait savoir que son département avait «adopté un plan intégré pour doter les circonscriptions administratives, créées en 2019, des ressources humaines et matérielles nécessaires», leur permettant ainsi de «s’acquitter de leurs missions au service du citoyen et de prendre en charge les préoccupations en matière de développement de manière optimale».
Il a, à cet égard, rappelé qu’«une enveloppe financière spéciale a été consacrée à l’aménagement des structures administratives» et que «le projet de loi de finances 2025 prévoit l’ouverture de 1200 postes budgétaires» au profit de ces circonscriptions administratives, en sus de «l’affectation d’enveloppes financières considérables» pour couvrir les frais de gestion et de fonctionnement des structures de la Sûreté nationale et de la Protection civile et «les doter des équipements nécessaires».
En ce qui concerne le phénomène de l’encombrement des fourrières communales, M. Merad a indiqué qu’un groupe de travail avait été installé, au niveau du ministère de l’Intérieur, pour étudier la situation de ces fourrières et proposer des solutions pratiques permettant leur assainissement.
«Il a été procédé, dans un premier temps, à un diagnostic de la situation de ces fourrières au niveau national (capacité d’accueil, nombre de véhicules abandonnés et saisis, modes de gestion, frais de gardiennage et recettes annuelles), ce qui permettra ensuite d’adopter une approche pratique pour leur organisation et leur gestion, en coordinations avec les parties prenantes», a-t-il dit.