Navette entre Oran et Aïn El Turck : inconcevable débandade dans le transport public
Engendrée par un incroyable laisser faire, une situation insensée et inimaginable prévaut au niveau des stations terminus des véhicules de transport public assurant la liaison entre Oran et Aïn El Turck et vice versa.
Selon l’aberrante réalité du terrain, que ce soit au niveau de la place Vassas à Aïn El Turck où à hauteur du siège de la Sonelgaz, face au jardin petit Vichy, à Oran, des grappes d’usagers font le pied de grue durant des heures dans une ambiance tendue, en attendant un hypothétique véhicule pour se faire transporter. Des bagarres éclatent assez souvent entre les usagers et les taxieurs autorisés ou clandestins à propos du prix de la course, qui dépasse tout entendement. En effet, selon le constat, le prix réel passe du simple au quadruple, voire plus après la tombée du soir. Le smicard notamment, car le plus touché par cette situation incongrue et qui occupe un poste de travail à Oran et demeure dans la daïra d’Aïn El Turck, ou vice versa, se trouve ainsi dans l’obligation d’endurer cette véritable galère quotidiennement et se faire évider jusqu’à la moelle, financièrement parlant. C’est à prendre ou à se résigner en acceptant bon gré mal gré ce terrible sort, qui suscite la colère, la sidération et le ras le bol des usagers. Au niveau desdits terminus, les taxieurs autorisés ainsi que les bus devant assurer ladite navette disparaissent des stations en milieu de matinée pour céder leur place à toutes sortes de véhicules exerçant dans la clandestinité. Ces derniers exigent sans avoir froid aux yeux 300 dinars au lieu de 100, prix réel de la course. Pour le bus, de faux receveurs exigent des tarifs bien supérieurs au prix initial. « A moins que les responsables concernés ne se déplacent par la voie des airs, l’insensé, qui s’identifie à travers ces dizaines de personnes âgées, entre hommes et femmes, et enfants en bas âge sous un soleil de plomb attendant au niveau des stations agresse le regard du plus imperturbable. Ce piètre ne semble à priori pas tourmenter les consciences. Nous avons, à mainte reprise, signalé cette affligeante situation, mais hélas elle a plutôt tendance à se dégrader crescendo au fil du temps. Nous avons la nette impression que les concernés regardent le doigt montrant la lune. C’est inconcevable ! Nous revendiquons une fois de plus un assainissement en amont et en aval », ont tancé des usagers abordés au niveau de la station terminus des véhicules de transport public à Oran, chargés d’assurer ladite navette.
Rachid Boutlélis