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Nommé hier par le président de la République : Nadir Larbaoui, nouveau Premier ministre

Nadir Larbaoui sera chargé de donner un coup d’accélérateur à l’action du gouvernement et apporter une note d’efficacité avec l’entrée en vigueur de quelques lois, dont les décrets d’application peinent encore à être promulgués.

Le président de la République a nommé, hier, Nadir Larbaoui, au poste de Premier ministre. M.Larbaoui remplace  Aïmene Benabderrahmane, dont il a été mis fin aux fonctions, pour reprendre les termes du communiqué de la présidence, après plus de 28 mois aux responsabilités gouvernementales. M. Benabderrahmane a pris ses fonctions, rappelons-le, le 30 juin 2021. En quittant son poste, hier, le désormais ex-Premier ministre laisse un bilan plutôt positif avec des chiffres macroéconomiques au vert, grâce à un excédent commercial et une balance des paiements également excédentaire. M. Benabderrahmane a mis sur pied de nombreux textes législatifs et a eu avec l’équipe qu’il a dirigée, à combattre certains fléaux à l’image de la spéculation. On aura néanmoins constaté quelques lacunes dans sa gouvernance économique, notamment au niveau du commerce extérieur, où le monopole sur l’importation de certains produits de nécessité laissé à des établissements publics, a provoqué des perturbations dans le circuit de distribution et renchérit pas mal de produits, comme les légumes secs et la viande rouge, notamment. Il reste que les 28 mois de M.Benabderrahmane à la tête du gouvernement ont été également caractérisés par de notables avancées dans certains dossiers, dont celui des réformes financières et à un degré moindre, le processus de numérisation.

La mission de son successeur, Nadir Larbaoui, consistera à poursuivre l’effort de redressement du pays, à travers la diversification économique, le parachèvement de l’opération de numérisation de toutes les administrations, la poursuite dans la lutte contre la spéculation et la recherche du bien être du citoyen. Le nouveau Premier ministre qui a occupé le poste de directeur de cabinet à la présidence de la République connaît certainement tous ces dossiers dans les détails. Aussi, il n’aura pas besoin d’une période d’adaptation,  puisque, disent les observateurs de la scène nationale, il est déjà opérationnel.

Les prochains jours nous éclaireront sur la stratégie et le style de Nadir Larbaoui. Changera-t-il l’équipe gouvernementale ou se contentera-t-il d’un léger lifting ? La question trouvera assez vite sa réponse. Quoi qu’il en soit, sa nomination au Palais du gouvernement répond sans doute à un souci d’une meilleure efficacité dans la conduite des affaires de l’Etat. On retiendra dans ce domaine, une obligation d’une meilleure lisibilité de l’action du gouvernement. Il a d’ailleurs été reproché au gouvernement Benabderrahamane un manque de communicabilité pour donner une vision d’ensemble correcte de l’action de l’Etat sur l’ensemble des secteurs d’activité.

En sommes, Nadir Larbaoui sera chargé de donner un coup d’accélérateur à l’action du gouvernement et apporter une note d’efficacité avec l’entrée en vigueur de quelques lois, dont les décrets d’application peinent encore à être promulgués. Mais cela ne suffit pas pour compléter la mission de l’exécutif qui est appelé à donner le change à la société et paraître plus communicatif que le précédent. Ceux qui connaissent M. Larbaoui disent qu’il a le profil idéal pour cette nouvelle mission.

Retenons également que le président de la République a nommé M. Boualem Boualem, le conseiller auprès du président de la République, chargé des affaires juridiques, des affaires judiciaires, des relations avec les institutions, des enquêtes et des habilitations, au poste de Directeur de cabinet de la Présidence de la République par intérim.

Nadera Belkacemi

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