Noureddine Yassaa, Commissaire aux énergies renouvelables et à l’efficacité énergétique : «L’Algérie pleinement engagée dans le processus du mix énergétique»
Le gaz continuera d’être une importante source d’énergie au cours des prochaines décennies pour devenir à l’horizon 2040 la première source énergétique mondiale dépassant même le pétrole.
C’est ce qu’a indiqué le Commissaire aux énergies renouvelables et à l’efficacité énergétique, Noureddine Yassaa, lors de son intervention, hier, sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale. « En 2025, le gaz va déclasser le charbon pour devenir la deuxième source énergétique après le pétrole, alors qu’en 2040, il sera pratiquement la première source énergétique mondiale », a-t-il déclaré, expliquant que des classements placent le gaz comme allié de l’énergie renouvelable, notamment l’énergie solaire photovoltaïque.
M. Yassaa a affirmé que l’Agence internationale des énergies renouvelables (AIER) souligne que le gaz aura une part de 26% en 2030, mais pour le Forum des pays exportateurs de gaz (GECF), il va passer premier en 2050 alors que le pétrole passera second avec 24% et le charbon en troisième position avec 13% de mix énergétique. Il a indiqué dans ce sillage que d’ici à l’horizon 2045, l’OPEP défendra encore le pétrole qui sera à 29,5% du mix énergétique, alors que le gaz naturel à 24,2% et le charbon à 4%. Selon les prédictions de l’AIE, le gaz naturel et le pétrole atteindront le pic de consommation d’ici à l’an 2030. « Le gaz occupera largement sa place dans le mix énergétique qui constituera le socle de cette transition énergétique à partir de 2040 où le gaz prendra un peu le dessus dans le système énergétique mondial, avec notamment le développement des technologies de stockage des énergies renouvelables, surtout l’hydrogène vert.
Évoquant le secteur énergétique national, M. Yassaa a affirmé que l’Algérie est pleinement engagée dans le processus du mix énergétique. « L’Algérie est pleinement engagée dans ce processus du mix énergétique, selon la feuille de route déclinée à l’horizon 2030, concernant l’hydrogène vert pour accompagner la transition énergétique au-delà de la sécurisation de la consommation », a-t-il déclaré sur la Radio nationale. Il a expliqué que le pays jouit de deux avantages, à savoir le gaz naturel et de ressources renouvelables solaires. « Nous avons des avantages comparatifs pour changer un peu le paradigme d’exporter l’énergie dans son état primaire (gaz naturel, électricité verte et hydrogène vert) et inverser la tendance », assure-t-il. Le Commissaire aux énergies renouvelables a affirmé que la combinaison entre le gaz et l’énergie solaire permet à l’Algérie de s’adapter au développement mondial en la matière afin de réaliser sa transition énergétique sans se confronter à la question du climat et sa portée géopolitique.
S’agissant des mesures de lutte contre les effets climatiques, M. Yassaa a indiqué que plusieurs mesures sont prises en compte par les pays producteurs et exportateurs du gaz dont les procédés de captage, stockage et d’utilisation du carbone pour répondre à ces exigences. Ces mesures visent à rendre l’usage du gaz naturel davantage propre en priorisant les procédés de captage, stockage et d’utilisation du carbone pour répondre à ces exigences.
Mohand S