Les services commerciaux de la wilaya d’Oran comptent prés d’une quarantaine de marchés de proximité inexploités. Pour cause, nombreux sont ces marchands et ces commerçants qui optent pour la migration vers d’autres espaces pour exercer leurs activités commerciales tournant le dos aux mesures qui ont, pourtant, été décidées à leur bénéfice.
Cet état de faits n’est pas sans conséquences aussi bien sur l’esthétique des rues et ruelles des cités ainsi que des quartiers élus par ces commerçants qui créent, par leurs comportements, des situations de confusion en squattant des pans entiers de trottoirs et autres espaces ne leur revenant pas de droit, les espaces dédiés exclusivement aux piétons, en plus d’obstruer, à plus d’un cas, la circulation automobile. En n’exploitant pas ces espaces leur ayant été accordés par l’Etat, ces commerces versent brutalement dans l’activité illégale en avantageant le commerce parallèle étant donné qu’ils échappent à tout contrôle. Ceci dit, les pertes matérielles sont d’autant plus sensibles que des mesures s’imposent soient en phase de murissement, le but étant de rentabiliser ces espaces tout en stoppant cette frénétique fuite en avant de ces commerçants n’ayant pas tenu à leurs engagements après que leurs revendications aient totalement été satisfaites.
Dans ce sillage et dans le cadre de la lutte contre la prolifération du commerce parallèle, plusieurs millions de dinars ont été investis et dépensés dans la réalisation des marchés de proximité pour que ces derniers soient totalement désertés par ces mêmes commerçants qui ont, des années durant, revendiqué des espaces leur permettant d’exercer leurs activités dans des conditions optimales. Ce n’est pas tout. Faute de leur exploitation, ces sites commerciaux, baptisés au nom de marchés parisiens, sont d’autant plus livrés à l’abandon qu’ils subissent les affres et les aléas de dame nature allant de leur dégradation jusqu’à leur transformation en lieux ou se conjuguent toutes les formes de turpitudes en abritant toutes les formes des phénomènes immoraux, anti-sociétaux et asociaux, dénoncés, dans plusieurs occasions, par les riverains et des familles entières dont les habitations juxtaposent ces marchés réalisés en conformité avec les standards requis par les promoteurs de ce projet qu’ils ont lancé dans le cadre de la régulation de ce secteur connaissant des transformations rapides, le commerce, tout en mettant, par la même, à plat l’activité commerciale illégale.
Dans ce chapitre bien précis, une campagne de lutte contre le commerce informel et le squat des espaces publics a été enclenchée l’année passée. Toujours dans ce sillage, les services de la wilaya, en large coordination avec la direction du commerce et des instances représentants les commerçants ont jugé utile de répondre à la hauteur du fait. Dans ce cadre, ils ont pris en compte la nécessité de mettre en place des alternatives au profit de ces commerçants allant jusqu’à les procéder à leur intégration dans un cadre réglementé. Ces commerçants, bénéficiaires des solutions, ont été recensés avant que plusieurs d’entre ne s’illustrent par le faux bond qu’ils continuent à observer.
Yacine Redjami