
Partenariat énergétique Algérie-Union européenne : une complémentarité mutuellement bénéfique
Mohamed Arkab a souligné la nécessité d’attirer davantage d’investissements européens dans les secteurs des hydrocarbures et des mines. Il a rappelé que l’Algérie offre des opportunités attractives pour les investisseurs étrangers et favorise les partenariats publics-privés.
Nadera Belkacemi
Lors d’une rencontre au siège de son département, le ministre d’Etat, ministre des Hydrocarbures et des Mines, Mohamed Arkab, a reçu l’ambassadeur de l’UE en Algérie, Diego Mellado, en présence de la secrétaire d’Etat chargée des Mines, Karima Bakir Tafer, et des cadres du secteur. Le communiqué qui a sanctionné cette rencontre note que les deux parties ont examiné l’état des lieux et les perspectives de la coopération, tout en identifiant les mécanismes visant à la renforcer. L’objectif affiché est clair. Il s’agit de faire progresser l’approvisionnement de l’Europe en gaz naturel, accroître les capacités de production en Algérie et déployer des technologies modernes qui concourent à la réduction des émissions et à la transition vers une énergie plus durable.
Il faut savoir que l’Algérie occupe une place centrale dans l’approvisionnement gazier de l’Europe, et ce rôle, loin d’être marginal, se confirme comme un pilier stratégique pour la sécurité énergétique du continent. En matière de gaz naturel et de gaz naturel liquéfié (GNL), le pays se présente non seulement comme un fournisseur fiable mais comme un véritable levier pour diversifier les sources et renforcer la résilience des réseaux européens. Concrètement, l’Algérie met en avant l’importance du Corridor H2 et du renforcement des capacités associées, afin d’assurer des flux énergétiques plus sûrs et plus diversifiés vers l’Italie, l’Allemagne et l’Autriche, et, au-delà, vers l’ensemble de l’Europe. L’avantage de l’Algérie tient dans ses ressources gazières abondantes, des réseaux existants et des projets de développement visant à augmenter les volumes. Dans cette optique, il y a plus que les prospections, l’intégration graduelle du gaz nigérian via le gazoduc transsaharien en phase de réalisation est de nature à consolider une connexion plus robuste entre les ressources africaines et le marché européen. Le ministre d’Etat, ministre des Hydrocarbures et des Mines a souligné la nécessité d’attirer davantage d’investissements européens dans les secteurs des hydrocarbures et des mines. Il a rappelé que l’Algérie offre des opportunités attractives pour les investisseurs étrangers et favorise les partenariats publics-privés.
Les échanges ont aussi porté sur les opportunités d’investissement dans le secteur minier algérien et sur l’établissement de partenariats mutuellement bénéfiques avec les entreprises européennes. Le partage de connaissances, la formation et l’introduction de techniques modernes constitueront des leviers complémentaires. L’importance accordée aux éléments de terres rares et aux minéraux stratégiques montre que l’Algérie vise une chaîne de valeur intégrée, capable de soutenir les industries émergentes, y compris celles liées aux énergies renouvelables et à la transition énergétique.
De son côté, l’ambassadeur de l’UE a salué le niveau du dialogue stratégique et l’intérêt croissant des entreprises européennes pour le marché algérien. Il a mis en avant le rôle de l’Algérie en tant que partenaire fiable pour la sécurité énergétique de l’Europe et a exprimé la volonté de l’UE de renforcer la coopération, notamment dans la production d’hydrogène vert et bleu et l’exploitation des minéraux stratégiques, dont leur transformation pourrait servir directement les secteurs énergétiques et industriels.
Ainsi, l’Algérie se présente comme un acteur clé, capable de soutenir l’Europe dans sa sécurité énergétique tout en ouvrant des perspectives d’investissement, d’innovation et de coopération technique. Le renforcement du gazoduc, l’extension du Corridor sud vers l’Europe et l’intégration des flux nigérians dans les réseaux régionaux illustrent une vision proactive. Cette stratégie débouchera sur une Europe mieux approvisionnée, une Algérie qui diversifie et valorise ses ressources, et des partenariats qui s’inscrivent dans une logique de développement durable et de compétitivité régionale.