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Nouveau variant Omicron:
«Sa propagation en Algérie n’est qu’une question de temps»

Le risque de propagation en Algérie du nouveau variant Omicron, signalé par l’Afrique du Sud à l’OMS le 24 novembre dernier, a été souligné jeudi dernier par le Directeur général de l’Institut Pasteur, le Dr Fawzi Derrar.

La détection en Algérie de la nouvelle souche du coronavirus, qui a touché tous les continents, suscitant l’inquiétude des scientifiques à cause notamment de sa grande vitesse de propagation, n’est pas à écarter et c’est une question de temps, a averti le même responsable. Indiquant que le pays n’est pas à l’abri de la propagation d’Omicron, le Dr Derrar a affirmé que la vigilance doit être de mise.
Intervenant en marge d’une journée de sensibilisation sur le sida au profit des étudiants de la Faculté de médecine, à l’occasion de la Journée mondiale du sida (1er décembre), le DG de l’Institut Pasteur a appelé à l’application des gestes barrières en plus de la vaccination. Pour l’intervenant, «la vigilance contre ce nouveau variant qui a pris des proportions alarmantes dans certains pays africains, au Canada, en Amérique et en Europe, est de mise et sa «propagation en Algérie n’est qu’une question de temps à l’instar des autres pays du monde comme c’était le cas avec les autres variants, en raison de la mobilité des personnes et l’ouverture progressive de l’espace aérien».
Le Dr Derrar, qui a recommandé de renforcer le contrôle aux frontières, a détaillé les caractéristiques du variant Omicron. Il a affirmé qu’il faut attendre deux à trois semaines pour connaître les résultats de recherche visant à déterminer sa gravité, précisant que les symptômes de ce variant n’ont pas causé de décès. «Les données établies confirment que les symptômes de ce variant n’ont pas causé de décès dans le monde», a-t-il rassuré.
Il a affirmé, toutefois, que l’impact sur la santé humaine sera progressif avec ce type de variants. «Ces variants commencent souvent avec un faible taux qui n’est pas dangereux, puis se propagent vite et entraînent des complications ayant un impact sur la santé des humains», l’expert estime que «ceci requiert l’utilisation des moyens indispensables à l’allègement des dégâts et à la réduction, à l’avenir, de leur taux de propagation», a-t-il ajouté. Le DG de l’Institut Pasteur a indiqué une nouvelle fois que la virulence de ce variant réside dans sa «très grande vitesse» de propagation, une cadence qui dépasse celle du variant Delta, citant dans ce cadre les données de l’OMS.
Face au risque de propagation d’Omicron, le même responsable a appelé les personnes âgées et celles atteintes de maladies chroniques et qui ont contracté, durant les derniers mois, le variant «Delta», à renforcer la prévention chez elles, «vu que leur système immunitaire est encore fragile».
Il a estimé que le nouveau variant ayant plus de 32 mutations pourra être le catalyseur de la nouvelle vague de la pandémie. Il a affirmé que tous les pays du monde se préparent à faire face à une nouvelle vague de ce nouveau variant, en plus de la 5e vague que connaissent plusieurs Etats qui ont recouru ces derniers temps à la prise de mesures urgentes consistant, entre autres, à la fermeture des frontières. L’expert affirme que les pays qui ont connu une large propagation du nouveau variant, sont les pays qui enregistrent un taux relativement faible en matière de vaccination de leur population.
Dans le même contexte, le Dr Derrar a dissuadé les personnes âgées et celles souffrant de maladies chroniques de voyager et de réduire leur déplacement avec davantage de vigilance, dans l’attente des résultats des recherches scientifiques et cliniques sur ce nouveau variant.
Il a rappelé enfin que les mesures préventives consistant en le port du masque, le respect de la distanciation sociale, l’hygiène et en la vaccination, demeurent le meilleur moyen pour briser la transmission de la contagion de tous les virus qui se propagent lors de la saison de froid.
Samir Hamiche

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