Suite à la 36e réunion ministérielle des pays de l’Opep+ tenue jeudi dernier par visioconférence, l’Algérie a décidé de procéder, au premier semestre de l’année 2024, à une nouvelle réduction de production de pétrole.
Cette réduction volontaire supplémentaire est fixée à 51.000 barils par jour, à compter du 1er janvier 2024 jusqu’à fin mars prochain. «L’Algérie a décidé de procéder à une réduction volontaire supplémentaire de 51.000 barils/jour, à compter du 1er janvier 2024 jusqu’à fin mars prochain, dans le cadre des efforts visant à soutenir la stabilité du marché en coordination avec les pays membres du groupe Opep+», a indiqué jeudi dernier un communiqué du ministère de l’Energie et des Mines.
La tutelle a précisé qu’avec, cette réduction supplémentaire, la production de l’Algérie passera ainsi à 908.000 barils/jour durant le premier trimestre de l’année 2024. «Ces quantités supplémentaires de réduction seront progressivement rétablies en fonction de la situation du marché», a fait savoir le ministère. Il a indiqué que cette réduction volontaire supplémentaire s’inscrit dans le cadre «du renforcement des efforts de précaution déployés par l’Opep+ en vue de soutenir la stabilité et l’équilibre des marchés pétroliers».
À signaler qu’outre celle décidée jeudi dernier, une précédente réduction a été décidée par l’Algérie et annoncée en mai dernier. Fixée à 48.000 barils/jour, cette réduction volontaire est en vigueur jusqu’à fin décembre 2024.
L’Opep+ s’engage à maintenir la réduction durant 2024
La réunion de l’Opep+ de jeudi dernier à laquelle l’Algérie a pris part a décidé de poursuivre la réduction de la production pétrolière jusqu’à fin décembre 2024, conformément aux niveaux convenus en juin dernier, afin de soutenir les prix sur le marché. Le ministère de l’Energie et des Mines a indiqué dans un communiqué que «les ministres en charge du pétrole et les représentants des pays de l’Opep+ ont souligné que la conjoncture économique mondiale demeure incertaine quant à son évolution à court terme, notamment en raison d’une croissance atone dans les pays industrialisés, une inflation encore élevée ainsi qu’un rebond modéré de la croissance économique dans de nombreux pays émergents».
La même source a précisé que des incertitudes demeurent en dépit du maintien à des niveaux relativement appréciables de la demande mondiale de pétrole. «Même si la demande mondiale de pétrole se maintient pour le moment à des niveaux relativement appréciables grâce à l’essor du secteur des transports et de la pétrochimie, les incertitudes qui pèsent sur la croissance économique de nombreuses régions sont de nature à contenir son accroissement au cours des prochains mois», ajoute le communiqué.
La même source a précisé qu’au terme des discussions, «il est apparu de manière évidente que les décisions prises, collectivement et individuellement, pour ajuster la production des pays de l’Opep+ au cours de cette année ont été bénéfiques et ont démontré leur efficacité pour atteindre l’équilibre et la stabilité du marché». Le communiqué de la tutelle a fait savoir que «les 23 pays de l’Opep+ ont décidé de réaffirmer leurs engagements de réduction de leur production pour l’ensemble de l’année 2024, conformément aux niveaux convenus lors de la 35e réunion ministérielle du 4 juin 2023».
Mohand S
