Pétrole : les prix du pétrole ont atteint 82.78 dollars le baril
Les prix du pétrole ont atteint hier 82.78 dollars le baril, en baisse de 1.10% par rapport à la séance de vendredi dernier. Au cours de ces dernières semaines, les cours de l’or noir ont fait l’objet de fluctuations dues à plusieurs facteurs notamment d’ordre géopolitiques.
Avant la clôture de la séance de vendredi dernier, les prix ont stabilisé à plus de 84 dollars. Ils sont ainsi restés dans le vert et poussés par la baisse des stocks aux Etats-Unis et les données économiques qui plaident en faveur d’une baisse des taux de la Fed (Réserve fédérale des États-Unis), mais aussi par la prime de risque géopolitique toujours présente. Dans la matinée d’avant-hier, vers 09H25 GMT (11H25 HEC), le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet prenait 0,35% à 84,17 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en juin, gagnait 0,42% à 79,59 dollars.
Les deux références mondiales du brut se sont renforcées sur la semaine avec la baisse des réserves commerciales de pétrole aux États-Unis et les espoirs de baisses des taux à venir. « La réduction substantielle des stocks commerciaux de brut, en particulier par rapport à l’augmentation saisonnière habituelle, est apparue comme un facteur clé du prix », commente Ole Hvalbye, analyste chez Seb. D’ordinaire, les stocks ont tendance à augmenter avant la saison de la conduite aux États-Unis, surnom donné à la période estivale marquée par de nombreux déplacements en voiture et qui débute fin mai. Or, durant la semaine achevée le 3 mai, les réserves commerciales américaines de pétrole ont diminué de 1,4 million de barils après avoir grimpé de 7,3 millions de barils la semaine précédente, selon le communiqué de l’EIA publié mercredi. L’analyste Ole Hvalbye attribue aussi la hausse des prix du brut « à un regain d’optimisme concernant les baisses de taux aux États-Unis » en raison d’une hausse plus forte qu’attendu du nombre de nouvelles demandes d’allocation chômage. De quoi laisser attendre « des baisses de taux potentielles de la part de la Réserve fédérale (Fed) cette année ».
Il est à signaler que des taux d’intérêt plus bas sont favorables aux achats de pétrole alors qu’un environnement de taux élevés a tendance à freiner la croissance économique, et donc la demande de brut. Des baisses de taux ont aussi tendance à peser sur le billet vert. Alors que les cours de l’or noir étant libellés en dollars, une dépréciation de la devise américaine pousse également la demande de pétrole sur les marchés en augmentant le pouvoir d’achat des investisseurs utilisant des devises étrangères.
Mohand S