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Cité Akid Lotfi:
L’insuffisance des bacs à ordures derrière l’apparition de décharges sauvages

L’insuffisance de bacs à ordures crée des décharges sauvages à la cité Akid Lotfi, située dans la banlieue Est de la commune d’Oran.

Les habitants de cette cité se plaignent de l’insuffisance du nombre de poubelles. Cette cité qui compte plus de 7000 habitants ne compte qu’une dizaine d’endroits où sont entreposés des bacs à ordures. Une situation qui génère la multiplication de décharges sauvages de déchets ménagers dans cette cité qui dépend de la commune d’Oran. Souvent improvisés, au bord du trottoir, devant les habitations, sur la rue, ou même devant des établissements scolaires, des points noirs se multiplient et créent une anarchie et une grande pollution de l’environnement urbain.
Des bacsà ordures qui débordent et des sacs plastiques qui jonchent les quartiers, même après le passage d’une équipe de ramassage, n’arrangent rien. «Plus de 7 tonnes de déchets ménagers sont générés chaque jour. Nous réclamons des bacs à ordures. Normalement chaque immeuble doit être doté de bacs à ordures. Le manque de poubelles crée des décharges sauvages», affirme un des habitants.
En face du portail d’accès au CEM ZechTayeb est implanté un point de collecte sauvage des ordures. Les odeurs nauséabondes qui se dégagent rendent l’air irrespirable. «Depuis dix-huit ans, notre cité Akid Lotfi subit diverses pollutions : décharges sauvages de déchets, nuisances sonores, chiens errants…», se plaint cet habitant. Il y a quelques mois, des habitants d’un immeuble situé près du CEM ZechTayeb, ont éradiqué une décharge sauvage implantée en face de l’accès principal du CEM, et ils ont planté des arbres sur les lieux.Ces bénévoles ont aussi ramassé des tonnes d’ordures jonchées sur un terrain nu qui amoche le quartier. Mais, les efforts de ces bénévoles n’ont pas longtemps résisté au temps.
Par manque de bacs à ordures, la décharge sauvage n’a pas tardé à réapparaître. «Il faut prévoir un nombre de bacs à ordures suffisant devant chaque immeuble. Les habitants doivent sortir leurs poubelles au soir. Les bacs doivent être rentrés le jour même après le passage de la benne. Les bacs ne doivent en aucun cas rester sur la voie publique», propose M. Keloud, président d’un comité de quartier de cette cité. Ce dernier plaide pour «l’instauration d’une réglementation prévoyant des sanctions pécuniaires, administratives et même pénales liées aux infractions dont par exemple, l’abandon des déchets dans la rue». La situation est critique, la collecte des déchets pose durablement un problème.
Autre problème, le balayage après le ramassage, des sacs plastiques et autres détritus qui restent encore dans les rues. Les éboueurs se voient obligés de ramasser à la main des sacs poubelles éventrés par les ramasseurs de plastique qui activent dans la filière du recyclage. Conçu par l’Agence nationale des déchets (AND), le schéma directeur de la gestion des déchets ménagers de la wilaya fait ressortir que la commune d’Oran compte à elle seule 87 dépotoirs sauvages.
L’étude révèle plusieurs dysfonctionnements dans la collecte. La commune d’Oran produit 550 tonnes de déchets par jour dont 86% sont ramassées par les éboueurs et 14% restent dans la nature, soit 77 tonnes par jour.
Imad. T

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