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Aïn El Türck:
Plaidoyer pour une mini-zone d’activités

Si le nouveau Plan directeur d’aménagement urbain (PDAU) d’Aïn El Türck, n’a pas prévu une mini-zone d’activités, rien n’empêche les autorités locales et les pouvoirs publics de faire un effort de réflexion dans ce sens et concrétiser ce projet, qui ne coûtera quasiment rien sur le plan financier, mais sera d’un excellent apport pour le développement local, voire régional.

Outre que ce projet soit le vœu de la majorité des habitants des communes de la daïra d’Aïn El Türck, c’est également celui des autorités gouvernementales qui ont plaidé pour ce type de projets, notamment dans les zones côtières pour justement booster le développement local et faire démarrer la machine économique. Nombre de spécialistes qui se sont exprimés sur le sujet, expliqueront que les métiers liés à la pêche constituent d’importants gisements en matière de création de richesses et d’emplois directs, au côté des secteurs touristique et agricole. Or, il se trouve que depuis toujours, la population juvénile de la corniche a toujours été portée sur la mer et les métiers liés à la pêche ne lui sont d’aucun secret.
Il devient évident que le développement d’un tel segment de l’économie nationale ne saurait souffrir d’aucune hésitation, ni de retard d’ailleurs si l’on veut espérer la prospérité de la région et la faire sortir de son enclavement économique. Le tourisme et l’agriculture n’ont pas aujourd’hui toute la capacité de prétendre être les moteurs de développement pour la région d’Aïn El Türck, bien que cela soit leur vocation, mais les deux secteurs sont insuffisamment dotés de mécanismes de rebondissement. Et pour cause, ces deux secteurs n’arrivent guère à résorber le chômage qui touche les trois quarts de la population de la daïra. A peine, si quelques maigres, pour ne pas dire insignifiantes recettes fiscales en sont récoltées par la trésorerie communale. Pour nombre d’observateurs locaux, l’exploration d’une troisième voie économique, autre que celles des deux premières citées, demeure le seul espoir pour prétendre redynamiser, un tant soit peu, économiquement parlant, une région devenue moribonde. La mini-zone d’activités permettra, confieront ces observateurs, d’attirer des investissements dans des filières sûres et garanties dans la durabilité que sont les métiers liés à la pêche, dont les ramifications sont inestimables, allant de la fabrication à la réparation des bateaux de pêche, des filets de pêches, casiers, lignes, chaluts, des outils et équipements nécessaires de pêche, à la conserverie de poissons, etc.
L’inventaire est aussi large que riche pour ce segment d’activités, qui ne va nécessiter au plus, qu’un grain de volonté pour le mettre à la lumière du jour et permettre à une population d’espérer un avenir meilleur à un moment où, les jeunes n’ont que les vices ou la « harga » comme seul horizon. Dans un temps passé, et avec peu de moyens, les populations de Mers El Kébir, Bousfer, Aïn El Türck et El Ançor, vivaient confortablement et dignement des métiers de la pêche.
Karim Bennacef

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