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Faute de législation rigoureuse dans la gestion des espaces verts et des parties communes:
Le délitement atteint gravement les cités

Tant qu’on y est, et pour une fois qu’un wali d’Oran, a la possibilité et le vœu clairement affiché selon certaines confidences de réhabiliter la ville dans son véritable statut de métropole méditerranéenne et la rehausser au niveau qu’elle mérite en engageant toutes ces opérations de transformation et d’embellissement dont elle fut longtemps spoliée, il est tout aussi souhaité de mettre sur la table, la gestion des espaces communs dans les cités urbaines ainsi que celui des parties immobilières communes.

Cela peut, certes, paraître prématuré de rouvrir dans l’immédiat un tel dossier, eu égard aux échéances internationales qu’a le loisir et le privilège d’organiser dans un mois la ville d’Oran, en l’occurrence celles des jeux méditerranéens, un événement d’envergure qui datera dans son histoire, mais il se trouve que l’enthousiasme des citoyens et la frénésie que font naître en eux tous ces chantiers prometteurs et surtout la belle couleur qu’est en train de retrouver leur cité, laisse rêver d’un prolongement de ces opérations au sein même de leurs quartiers. Les espaces communs et les parties privées communes, ayant pour une raison ou une autre, tellement souffert de dégradations et de laxisme, que les locataires, dont en partie, la responsabilité n’est pas sans reproche, ont perdu le sens de l’harmonie externe de leur cité et le bien-être dont ils pouvaient en bénéficier, en se cloitrant dans leurs habitations, reconverties en dortoirs. Les quelques épisodiques opérations d’entretien menées collectivement par des locataires bénévoles, sont vite vouées à l’échec, faute d’encouragement ou de contribution d’une partie du voisinage.
Les escaliers, tout autant que les ascenseurs, le hall d’entrée, les voies d’accès ou de circulation, ainsi que les parkings et les espaces verts, appelés parties communes, constituent l’ensemble des éléments qui sont accessibles à tous ou une partie des locataires et dont la bonne gestion, outre qu’elle soit importante, elle garantit la décence du cadre de vie tout autant que la cohésion des locataires.
Ce qui, malheureusement, est peu perceptible dans la majorité des quartiers de la ville d’Oran, nombreux d’ailleurs à croupir dans une décrépitude à la limite de l’insolence. Faute d’une législation rigoureuse, que ne pourrait d’ailleurs assumer seul le secteur urbain si cette législation existerait ou venait toutefois à exister, la désignation obligatoire d’un syndic pour les immeubles et d’un administrateur dans les cités, serait utile, voire indispensable pour préserver l’harmonie du cadre de vie et faire respecter les règles de fonctionnement, notamment les modalités de gestion des parties communes ainsi que les conditions de jouissance. Le chantier, l’on conviendra est titanesque, mais pas impossible.
Ce qui se produit ces jours-ci comme mutation à Oran est miraculeux. Non pas que le citoyen oranais découvre sa ville pour la première fois, mais parce qu’il avait justement perdu cette image d’antan qui faisait sa fierté et contribuait à son confort. Un confort qu’il voudrait retrouver dans sa cité, son quartier, mais auquel il doit participer de manière concrète et durable. Il est donc interdit d’avoir des comportements inciviques et comprendre que la vie en communauté a ses lois et ses règles, dont la gestion de la surface, la propreté des locaux, la gestion des déchets, la sécurité du bâtiment ou des occupants, la préservation de l’harmonie, l’entretien des espaces verts, et d’autres aspects encore.
Karim Bennacef

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