...:
Plus fort que la guerre !
Depuis que Washington s’est peinte aux couleurs des démocrates, la première réflexion de ceux qui connaissent les travers de la Maison blanche et du monde dit libre, est de deviner dans quelle région du monde sera allumé le brasier de la guerre. Si Trump a mené la planète à la lisière d’une guerre nucléaire, en menaçant à tout va, son successeur et actuel locataire de la Maison blanche, Joe Biden, est peut être plus mesuré, mais n’en demeure pas moins un président américain. Tous ces prédécesseurs ont une guerre à leur tableau de chasse. Contrairement à Trump, Biden fera comme Obama, il va s’entourer d’amis européens pour justifier la furie guerrière qui détruira de petits pays. Les guerres ce sont essentiellement les puissants de ce monde qui les font déclencher par procuration. Ils jouent à armer des rebelles d’un côté et les régimes «oppresseurs» de l’autre. Ces puissants qui, soit dit en passant, se partagent le monde, s’accusent mutuellement de faire perdurer les conflits fratricides en essayant de donner un avantage militaire à leurs «amis». Les premiers estiment criminel de poursuivre la fourniture d’armes et de munitions à un gouvernement qui « tue son peuple », les seconds soupçonnent une tentative de semer le chaos dans la région et accusent les premiers d’armer des terroristes en puissance qui retourneront leur armes contre d’autres pays. Entre les deux, des peuples se meurent et ceux qui survivent, souffrent quotidiennement dans des camps de déplacés et manquent de tout.
L’équation de la guerre par procuration qui peut paraître compliquée est d’abord l’illustration que l’humanité n’a pas évolué d’un iota lorsqu’il s’agit d’enjeux dits géostratégiques. L’homme a toujours tué son prochain pour le pouvoir. Il continue à le faire. La différence avec les «grandes guerres civiles» qui nous sont racontées dans les livres d’histoire, c’est la présence des caméras dont les images sont plaquées sur des discours faussement mielleux des dirigeants du monde. Ces derniers se désolent devant les caméras de ce qui arrive aux peuples meurtris et arment les belligérants, jusqu’à effondrement total de pays entiers.
Dans ce chaos indescriptible, une initiative mérite d’être soutenue et appuyée par la société civile à l’échelle internationale. Il s’agit de l’effort soutenu de l’Algérie de donner corps à l’accord d’Alger pour mettre un terme au conflit au Mali. Biden, qui a pris sur lui d’en finir avec cette sourde guerre, a l’occasion de démentir les « réflexions » de ceux qui savent de quoi est faite l’administration US.
Par Nabil.G