Pour améliorer la qualité des services : Zitouni mise sur la société civile
Le ministre du Commerce a mis en exergue «la protection de la dignité du consommateur » qui, a-t-il insisté «est essentiellement fondée sur la confiance entre producteurs et consommateurs».
La protection du consommateur est sans doute l’un des axes fondamentaux de l’action gouvernementale, en ce sens qu’il participe à l’ancrage de l’Etat de droit, avec en sus une dimension sociopolitique. Des consommateurs satisfaits garantit une grande stabilité sociale. Cette conviction que partagent tous les gouvernements de la planète, constitue, en Algérie une préoccupation du ministre du Commerce, dont le département œuvre à consolider le rôle des associations de protection du consommateur, pour donner plus de sens à la répression des fraudes, une étape cruciale pour l’amélioration de la qualité des services fournis au citoyen. Tayeb Zitouni qui s’exprimait en marge du forum national des associations de protection du consommateur, organisé par l’Observatoire national de la société civile (ONSC), a exprimé le fond de la pensée d’un exécutif qui a mobilisé ses cadres qui ont assisté audit forum. Et pour cause, il faut savoir que cet événement parrainé par le ministère du Commerce, a vu la participation du Conseiller auprès du président de la République, chargé du commerce, de l’approvisionnement, du contrôle et de l’import-export, Kamel Rezig, du directeur général des Douanes, le Général major Abdelhafid Bakhouche. Ces personnalités s’étaient mêlées aux présidents des associations nationales et locales de protection du consommateur et de représentants des organisations professionnelles. C’est dire que la représentation était on ne peut plus complète. Cet aréopage d’acteurs a planché sur la problématique des droits du consommateur algérien.
Le ministre a indiqué que «face à tout amalgame de concepts et de prérogatives et à un nombre important d’associations activant dans le secteur du commerce et évoquant la protection du consommateur, nous envisageons de veiller à leur organisation et encadrement». La volonté y est donc et la ligne directrice consiste à tracer au mouvement associatif «des objectifs clairs, afin que chaque association intervienne dans un domaine bien précis», a indiqué M.Zitouni. Dans son allocution à l’ouverture du forum le ministre a mis en exergue «la protection de la dignité du consommateur », qui, a-t-il insisté, «est essentiellement fondée sur la confiance entre producteurs et consommateurs». L’aboutissement de cette confiance est «la coopération et de la coordination entre les parties concernées, loin de toute surenchère, exploitation ou chantage», indique M.Zitouni.
Après avoir mis en avant les efforts de son département ministériel afin d’encourager la création de nouvelles associations nationales et locales de défense des consommateurs, «le nombre actuel étant insuffisant», M. Zitouni a indiqué que le marché national enregistrait plusieurs réforme visant à réguler, organiser et restructurer les activités commerciales, conformément aux normes adoptées dans la création et la gestion des marchés et des espaces commerciaux, notamment liés à la sécurité du consommateur.
De son côté, le président de l’ONSC, Nourredine Benbraham a appelé à l’activation du Conseil national de la protection du consommateur, soulignant que les assises nationales que l’ONSC entend organiser visent à consolider le rôle des associations de protection du consommateur.
Par ailleurs, M. Benbraham a annoncé un projet de charte d’éthique pour les associations de protection du consommateur, visant à coordonner les efforts des associations, à promouvoir leur rôle, mais aussi à encourager l’échange d’expertises et à adopter une gouvernance associative conciliant autonomie et responsabilité, comme l’a souligné un exposé présenté à cette occasion.
Les présidents des associations nationales de protection du consommateur ont, quant à eux, passé en revue la réalité de ces associations et leurs préoccupations, avec une batterie de propositions en vue d’améliorer leurs performances au mieux de l’intérêt du consommateur. L’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) a, pour sa part, salué l’approche participative du secteur du Commerce ayant permis de pallier les déséquilibres du marché.
Nadera Belkacemi