Pour que vive l’Algérie libre, stable et prospère

Le 19 mars 1962 annonçait la fin de la longue nuit coloniale. Un cessez-le-feu qui a été arraché après les harassantes négociations d’Évian qui ont failli capoter à plusieurs reprises, n’était-ce l’opiniâtre de la délégation algérienne, qui n’a cédé sur aucun point et qui surtout ne voulait pas d’une indépendance tronquée. Trop de sang algérien avait coulé pour se satisfaire d’une indépendance au rabais. Le recouvrement de la souveraineté nationale devait être total et il en fut ainsi, puisque quelques mois après, le 5 juillet 1962, l’indépendance de l’Algérie est proclamée après 132 ans d’un colonialisme brutal et inhumain.
Un million et demi de martyrs ont donné le plus cher qu’ils avaient à savoir leur vie, en continuité d’un combat libérateur qui a jalonné toute la présence du colonialisme français et où quelque 5 millions d’Algériens ont payé cette soif de liberté de leur vie. 62 ans sont passés depuis, et les Algériens sont entrés dans un autre combat tout aussi glorieux pour l’édification d’un pays fort et développé. Un objectif qui ne saurait se concrétiser sans une adhésion populaire et convaincue quant à l’impératif de souder les rangs et fortifier le front intérieur, car les défis qui nous guettent et nous entourent sont divers et multiples
Et ce 62e anniversaire du 19 mars, Fête de la Victoire, a été mis à profit par le président de la République qui a tenu à rappeler ce point lors de son message à cette occasion où il a dit: «nous célébrons cet anniversaire mémorable dans une conjoncture régionale et internationale qui appelle la conjugaison des efforts de tout un chacun pour unifier les rangs et conforter le front intérieur et exige la hiérarchisation des priorités selon une perspective nationale stratégique, partant de la nécessité d’assumer pleinement les responsabilités face aux défis auxquels notre pays est confronté». Et pour le président de la République la première des priorités est «le souci de préserver la large contribution collective à la préservation de la stabilité dont jouit le peuple algérien dans un environnement marqué par des tensions qui menacent la paix et la sécurité dans la région et dans un monde en proie à des conflits, des luttes et des polarisations complexes».
Le peuple algérien de par ses luttes et ses multiples combats qui ont jalonné son histoire est conscient de la particularité du moment de tension que connaît le monde aujourd’hui et saura, il ne faut pas en douter, faire face aux menaces qui guettent le pays. Les Algériens, et ils l’ont prouvé par le passé, mettront de côté toutes leurs différences quelles qu’elles soient quand il s’agit de défendre ce pays pour lequel des millions de vies ont été sacrifiées pour que vive l’Algérie libre, stable et prospère.
Par Abdelmadjid Blidi