Les questions vitales au progrès et à la modernité
Le Pôle urbain Ahmed Zabana situé sur le territoire de la commune de Misserghine va bientôt accueillir de nouveaux logements avec le projet AADL3. Ce pôle urbain qui compte désormais près de 50 000 logements et autant de familles, ne cesse de cumuler les retards et les déficits en matière d’infrastructures d’accompagnement sociales, éducatives, administratives et sanitaires.
Même les conditions de gestion et de maintenance du cadre de vie restent aléatoires, provoquant ici et là des formes de clochardisation indignes des premiers discours officiels au chevet de ce pôle urbain présenté il n’y a pas longtemps comme la future « nouvelle ville d’Oran ».
Pourtant il ne faut pas être expert en urbanisme pour savoir qu’un grand pôle urbain en constante croissance nécessite des équipements publics, écoles, centres de santé, commerces, et autres commodités indispensables aux habitants.
En visite il y a quelques jours dans ce pôle urbain, le wali d’Oran a inspecté le chantier de réalisation d’une polyclinique qui connaît un taux d’avancement des travaux d’à peine 20%. Des efforts ont été engagés pour réduire les déficits.
Les habitants du pôle Ahmed Zabana se demandent encore pourquoi il a fallu attendre près de cinq ans d’isolement et de marginalisation pour voir enfin un début de prise en charge de leurs attentes et de leurs besoins.
Outre les retards et les déficits en matière d’infrastructures d’éducation et de santé, on note aussi un bon nombre de lacunes, de tâtonnements et de carences en matière d’organisation et de gestion des missions communales élémentaires d’entretien et de maintenance du cadre urbain.
À défaut d’avoir mis en place au départ, en même temps que les immeubles d’habitation, les infrastructures et les conditions indispensables à la mobilité des habitants et au commerce de proximité, l’anarchie ne pouvait que prendre de l’ampleur.
Et dire que les décideurs locaux de l’époque lançaient des envolées démagogiques sur une future «nouvelle ville intelligente» sans trop savoir comment régler les nombreux dossiers urbains en instance depuis parfois plusieurs décennies.
Ainsi va Oran…
Par S. Benali
