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Pour s’enquérir de la situation : une commission du ministère de l’environnement rend visite au lac Oum Ghilas

Le lac Oum Ghilas fait l’objet d’une visite guidée par une délégation de spécialistes dépêchés à Oran par le ministère de l’environnement et du développement durable.

Le but principal de cette commission est de procéder aux constatations des lieux en vue de les transformer en pôle touristique pouvant apporter un plus à la deuxième capitale du pays, Oran. Les membres de cette délégation ont été accompagnés par le directeur général de l’observatoire national de l’environnement, les responsables de la direction de wilaya de l’environnement, le chef de daïra d’Oued Tlélat et les élus locaux de la commune de Boufatis.
«En attendant, les membres de cette commission poursuivent l’évaluation des lieux avant de procéder à l’élaboration de leur rapport dont le contenu sera rendu public prochainement », a-t-on fait savoir. Le lac Oum Ghellaz est d’autant plus spécifique que des mesures exceptionnelles ont été décidées dans le cadre de la nécessité de sa protection en tant que zone humide. Il s’agit d’un spacieux plan d’eau naturel mitoyen de la localité d’Oued Tlélat. De par sa spécificité et son important apport environnemental aussi bien pour le système écologique que pour la faune diverses qu’il héberge, le site en question fait l’objet d’une attention particulière lui ayant été accordée par les défenseurs de l’environnement et de l’Etat.
D’ailleurs, il est officiellement protégé par la Convention Ramsar de protection des zones humides. Cependant, l’industrialisation sauvage menée dans le temps et sans étude environnementale préalable à, à plus d’un titre, exposé le site en question à des risques pouvant s’avérer fatales au moindre relâchement. Dans un passé récent, il a été le théâtre d’un drame écologique, celui-ci porte le sceau de la montée en surface des différentes tailles de carpes royales flottant mortes. Cet incident a été relevé aussi bien par les spécialistes en charge de la protection de l’environnement que par les férus défenseurs du cadre de vie. Il est fait état de «la pollution industrielle qui touche plusieurs plans d’eau de la wilaya». Vu l’ampleur de la situation, une commission de wilaya a, pour rappel, été dépêchée sur les lieux. Ses membres ont procédé aux prélèvements des échantillons d’eau. La direction de l’environnement, ayant inspecté le plan d’eau en question, a été explicite en révélant «la baisse du niveau d’eau et le changement de sa couleur».
« Sa couleur a viré au vert foncé dans certains endroits et noir dans d’autres», a-t-on fait savoir, en plus de la hausse de la température ayant causé l’assèchement dudit lieu dont les incidences ont été manifestes.
«La baisse du niveau d’eau, le manque d’oxygène et la surpopulation du lac suite à l’interdiction de la pêche, ont été les raisons principales ayant provoqué un déséquilibre écologique, et provoqué, par la même, la prolifération des algues dégoulinant des bactéries hautement nuisibles», a-t-on expliqué.
De par leur densité, ces algues constituent un rempart empêchant les rayons de soleil et l’oxygène d’atteindre les profondeurs dudit lac, d’où la remontée à la surface de cette espèce poissonnière en quête d’air et de soleil avant que l’étau ne se resserre contre elle l’empêchant de rallier son domicile naturel (les profondeurs asphyxiantes) et la surface d’eau ne garantissant aucun nutriment.
Yacine Redjami

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