Evênement

Pourtant le virus est toujours là

Les chiffres font un peu dans le yoyo. Ça monte parfois jusqu’à 140 et ça flirte dans d’autres jusqu’à 80. Mais grosso modo et depuis maintenant plusieurs semaines, la situation est des plus rassurante. Elle l’est d’autant plus que le nombre des décès ne dépasse pas les 5 et les patients en réanimation n’atteignent pas les 20.
Jusque là, le tableau est plus que rassurant, il est presque idyllique, surtout quand on voit ce qui se passe un peu partout dans le monde où la situation sanitaire est d’une gravité inquiétante et presque désespérante.
Mais face à cela. Face à ces chiffres rassurants, il y a cette menace latente, mais bien réelle, qu’ est l’apparition des variants de plus en plus nombreux et présents dans plusieurs wilayas. En effet selon l’institut Pasteur d’autres cas de variants britannique et nigérian ont été signalés dans 7 wilayas du pays et ils comptabilisent à eux deux 86 cas au dernier décompte de mercredi dernier.
Mais pour plusieurs professionnels ces chiffres restent très relatifs, car l’activité de séquençage du virus n’est réalisée qu’au niveau de l’institut Pasteur, ce qui est très limité pour définir la réalité des infections aux nouveaux variants. Certains spécialistes avancent que le vrai chiffre, il faut le trouver en multipliant par quatre.
Mais au-delà de ces querelles de chiffres et de spécialistes, il y a une certitude sur laquelle tout le monde est d’accord. La floraison des cas en Europe et ailleurs est dûe aux nouveaux variants, car on le sait le premier covid, qu’on a connu au début de la pandémie, a grandement perdu de sa virulence et ce sont ses nombreuses mutations qui aujourd’hui mettent dans la crise plusieurs pays.
D’ailleurs de grandes questions tournent autour de l’efficacité des vaccins disponibles contre ces variants, mais tout le monde est convaincu qu’il faut vacciner vite et le plus de personnes. Et c’est là qu’est tout le dilemme de l’Algérie. La campagne de vaccination est trop lente, non à cause de la logistique, mais à cause du manque de vaccins.
Pourtant, interrogé sur la question, le ministre de la santé s’est voulu rassurant, rappelant que l’Algérie a engagé les discussions avec les laboratoires depuis la découverte des premiers vaccins et qu’elle avait même signé des accords depuis le mois d’août, mais la guerre pour l’acquisition de ces vaccins est tellement féroce dans le monde qu’une grande partie des pays, même parmi les plus grands comme en Europe, souffrent de retard de livraison. Mais la conviction est grande de voir arriver en ce mois d’avril des quantités de vaccins assez conséquentes pour enfin lancer, comme il se doit, la grande campagne de vaccination de masse. Mais en attendant, il faut un respect strict des gestes barrières. Un respect qui, malheureusement, n “existe presque plus chez nos concitoyens. Pourtant le virus est toujours là.
Par Abdelmadjid Blidi

 

 

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