Présidentielle anticipée du 7 septembre : le président de la République convoque le corps électoral
La perspective de l’élection présidentielle au 7 septembre prochain a immédiatement réveillé les états majors partisans qui ont, à l’unanimité, affirmé leur volonté de participation.
Le président de la République a signé, hier, un décret présidentiel portant convocation du
corps électoral pour la tenue d’une élection présidentielle anticipée le samedi 7 septembre 2024, indique un communiqué de la Présidence de la République. Ce décret constitue le coup d’envoi effectif du processus électoral qui comporte, faut-il le rappeler, plusieurs étapes. «Vu la Constitution, notamment ses articles 85 et 91, alinéas 7, 10 et 11, et les articles 62, alinéa 2, et 246 de l’ordonnance 21-01 du 26 Rajab 1442, correspondant au 10 mars 2021, portant loi organique relative au régime électoral, amendée et modifiée, le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a signé le décret présidentiel 24-182 du 2 Dhou El Hidja 1445, correspondant au 8 juin 2024, portant convocation du corps électoral pour la tenue d’une élection présidentielle anticipée le samedi 7 septembre 2024», rapporte le communiqué de la présidence de la République. Il faut savoir également que ledit décret présidentiel fixe le début de la révision exceptionnelle des listes électorales. Celle-ci débutera le mercredi 12 juin 2024 et se clôturera le jeudi 27 du même mois.
Au plan strictement juridique et constitutionnel, la démarche remplit toutes les conditions de légalité et permet donc d’ouvrir la voie à un processus politique majeur dans la vie de la nation. Il convient de souligner que le mandat présidentiel qui devait courir jusqu’au 12 décembre a été ramené au 7 septembre, suite à une décision du président de la République. Politiquement donc, toute la société était mise au courant de l’intention du chef de l’Etat d’écourter son propre mandat. Cette décision, répond, a affirmé le chef de l’Etat lors d’une sortie médiatique quelques jours après l’annonce de la présidentielle anticipée, à une volonté d’harmoniser l’agenda électoral du pays. Purement technique et sans aucune dimension politique ou politicienne.
Il reste que la perspective de l’élection présidentielle au 7 septembre prochain a immédiatement réveillé les états majors partisans qui ont, à l’unanimité, affirmé leur volonté de participation. Aucune voix discordante appelant au boycott ne s’est manifestée. C’est bien le premier rendez-vous électoral qui met d’accord l’ensemble de la scène politique nationale. Une victoire de l’Algérie et une garantie de stabilité à long terme, estiment les observateurs qui n’écartent pas la probabilité d’une participation record au scrutin, notamment dans l’émigration qui suit de manière assidue l’actualité économique, politique et sociale de la mère-patrie.
La perspective d’une présidentielle réussie au-delà de toute attente semble se matérialiser, de plus en plus, au regard de l’intérêt que lui accordent les partis politiques et l’opinion nationale, bien avant la convocation du corps électoral. On peut en vouloir pour preuve la formation d’au moins trois alliances électorales, la participation annoncée de grosses cylindrées de l’opposition et l’évocation du rendez-vous par les Algériens attestent de cet intérêt grandissant. Il reste néanmoins que les prochaines étapes du processus nous éclaireront mieux sur sa solidité. A l’exemple de la campagne de collecte des parrainages de citoyens pour les candidats, dont les partis ne sont pas représentés dans les assemblées élues. Cela en plus de la dynamique électorale sur le terrain et au niveau des réseaux sociaux. En tout état de cause, la machine électorale est désormais bien lancée…
Anissa Mesdouf