Le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Brahim Merad, a annoncé, hier, la révision du système d’assurance contre les catastrophes naturelles.
Le ministre a présenté, hier, l’avant-projet de la nouvelle loi relative à la prévention des risques majeurs et la gestion des catastrophes dans le cadre du développement durable devant la Commission des affaires juridiques et administratives de l’Assemblée populaire nationale (APN). Il a affirmé que l’Algérie dépense chaque année d’importantes sommes d’argent pour faire face aux conséquences des catastrophes naturelles avec une moyenne de pas moins de 35 milliards de dinars par an. «Ces dernières années, l’Algérie a subi de nombreuses catastrophes, causant des pertes en vies humaines et des dégâts matériels importants, entraînant d’importantes sommes d’argent versées lors des interventions avec une moyenne de pas moins de 35 milliards da par an », a déclaré M. Merad. Il a affirmé que la révision de la loi relative à la prévention des risques majeurs et la gestion des catastrophes résulte de la concrétisation des 54 engagements du Président de la République en matière d’assurer un cadre de vie qualitatif et respectueux des exigences du développement durable, de la préservation de l’environnement, de la préservation des biens et de la protection des richesses.
Le ministre a indiqué aussi que les expériences vécues par le passé ont démontré l’existence de faiblesses et de carences dans le cadre juridique. Parmi les carences dans le volet juridique, M. Merad a indiqué que le traitement des catastrophes naturelles s’est limité à la prise en charge de ses effets et conséquences, alors qu’il est nécessaire d’inclure la prévention et la prévision comme deux axes principaux. Le membre du gouvernement a indiqué dans ce cadre que le projet de loi contient 24 nouveaux articles et 66 articles reformulés, précisant que la nouvelle loi prévoit de passer de 10 risques à 18 risques. Il a affirmé que les nouveaux risques pris en compte par la nouvelle loi concernent les risques liés au changement climatique, à l’espace, aux dangers cybernétiques, au danger acridien et aux dangers biotechnologiques.
M. Merad a détaillé ensuite les objectifs du nouveau texte de loi qui permet de passer de la gestion des catastrophes à la prévention, à l’intervention et à la réduction de ses risques. Le ministre a affirmé dans ce cadre que « la nouvelle loi permet aussi d’intégrer la gestion participative des risques, à prendre en compte le volet de la prévention et la prévision tout en intégrant les nouvelles technologies et la numérisation ». «Elle vise à promouvoir la sensibilisation du public et accroître le sens civique dans le domaine de la gestion des catastrophes et à revoir le système d’assurance catastrophe en le rendant plus attractif lors de la souscription et flexible lors de l’indemnisation », a-t-il ajouté.
Mohand S