
Production laitière : importation de vaches en provenance de la République tchèque
Le port de la ville d’Oran a accueilli, en fin de semaine, une cargaison de vaches laitières en provenance de la République tchèque, dans le cadre des efforts visant à renforcer la production locale de lait frais.
Dès leur arrivée, les animaux ont été soumis à un contrôle vétérinaire strict par la direction des services agricoles, avant d’être dirigés vers la quarantaine sanitaire. Des prélèvements sanguins et des vaccinations ont été effectués afin de garantir la santé du bétail et prévenir tout risque de transmission de maladies.
Cette opération d’importation s’inscrit dans une stratégie de soutien à la filière laitière locale, très dynamique, et répond à la volonté des producteurs d’élargir leur cheptel de vaches laitières. Selon les statistiques officielles de la direction des services agricoles d’Oran, la production de lait frais de la wilaya a atteint 60 millions de litres au cours de l’année passée, dont 2,79 millions de litres provenant du lait de chèvre. Cette production marque une augmentation de plus de quatre millions de litres par rapport à 2016, où 57 millions de litres avaient été collectés, renforçant ainsi significativement la contribution d’Oran à l’approvisionnement national en lait. Pour soutenir les éleveurs dans la commercialisation de leur production, des mesures incitatives ont été mises en place. Les quelque 600 producteurs locaux bénéficient d’un soutien de 12 dinars par litre collecté, auquel s’ajoute une allocation sanitaire de 2 dinars par litre.
Les laiteries, au nombre de cinq dans la wilaya, reçoivent également un appui financier de 6 dinars par litre pour encourager la production de lait frais. Ces dispositifs ont permis de fluidifier la commercialisation et de garantir un approvisionnement régulier pour les unités de transformation et les consommateurs. Sur le plan de l’élevage, Oran a importé, au cours des dernières années, près de 20 000 têtes de bétail en provenance d’Allemagne et de France, comprenant des vaches laitières, des veaux d’engraissement et des bovins destinés à l’abattage. Cependant, ce chiffre a connu un recul par rapport aux années précédentes en raison d’une suspension temporaire des importations imposée pour prévenir la propagation de maladies observées sur certains lots importés. Parallèlement, le cheptel laitier local a enregistré une progression notable, porté par les mesures de soutien aux éleveurs. Oran compte désormais plus de 70 000 têtes de vaches laitières. Le cheptel caprin se compose, quant à lui, de 15 771 têtes, dont 9 266 chèvres productrices de lait, le reste étant des boucs. Ces chiffres traduisent un intérêt croissant pour l’élevage laitier, dans un contexte où la demande locale en lait et en produits carnés reste soutenue. L’importation récente de vaches en provenance de la République tchèque s’inscrit donc dans une politique globale de renforcement de la sécurité alimentaire et de soutien aux filières agricoles locales, avec pour objectif de garantir un approvisionnement stable en lait frais et en viande pour la population oranaise.
Nassim.H



