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Le prélèvement de cornées à partir de cadavres en débat

L’Observatoire du handicap, de la réadaptation et de l’éthique en santé l’OHRES a organisé mercredi dernier son 13ème séminaire au Centre hospitalo-universitaire d’Oran sur le thème de l’importance des prélèvements d’organes et de tissus à partir des cadavres.

Selon le Pr Khaled El Ayadi, chef de service de médecine physique et de réadaptation au CHU d’Oran, l’Algérie enregistre actuellement un retard dans le cadre du don d’organes, puisque les greffons sont importés de l’etranger.
Pour sa part, Dr Rabah Boultifète, chirurgien et chargé de la communication au niveau de l’Agence national de greffe (ANG), a indiqué que la greffe de la cornée en particulier et la greffe en général qui se font à partir d’un donneur cadavérique « est l’un des objectifs essentiels qu’on s’est fixés à l’ANG et on a fait de l’année 2022, l’année de prélèvement d’organes et de tissus à partir de cadavres ». Le prélèvement de la cornée à partir du cadavre a également un objectif économique, comme il permet d’avoir une autosuffisance locale dans ce cadre et de ne pas recourir à l’importation. Par ailleurs, Le Pr Benmaslout, chef du service médico-légal du CHUO, a soulevé lui aussi la problématique du prélèvement d’organes et de tissus sur donneurs cadavériques. Il a indiqué qu’il s’agit d’un point très sensible pour la société algérienne qu’il faut absolument convaincre. Pour ce responsable, convaincre les citoyens de la nécessité de cet acte est un vrai défi qu’il faut tenter de relever dans les plus brefs délais. Il est à rappeler que le Haut conseil islamique (HCI) a appelé récemment les citoyens à faire don de leurs organes après leur décès, en «signant sur un registre national qui donne le droit aux parties compétentes de disposer de leurs organes, au besoin». relevant qu’en cas d’approbation de leurs proches, il devient licite ou un devoir en cas de testament, de prélever les organes sur une personne morte, en vue de sauver d’autres personnes».Rappelant que «le don d’organe peut sauver la vie des gens dans des moments critiques», le HCI a déploré le fait que ces opérations «connaissent un grand manque dans les hôpitaux algériens, et ce, en dépit des efforts déployés par les parties compétentes, en vue d’augmenter le nombre des opérations annuellement et se rapprocher des moyennes mondiales, à travers la promulgation des législations régissant l’opération et la mise à disposition des moyens et équipements médicaux indispensables».
Fethi Mohamed

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