Oran Aujourd'hui

Ramassage des ordures: l’échec consommé…

Lors d’une réunion organisée mardi dernier au siège de la wilaya, le premier responsable local n’a pas mâché ses mots pour dénoncer le lamentable état des lieux de l’hygiène et du ramassage des ordures à Oran. Les gestionnaires communaux, tenus pour premiers responsables de ce «retour de la saleté» à travers la ville, ont été vivement blâmés et sermonnés par le wali d’Oran qui a exigé la mise en oeuvre immédiate de tous les moyens permettant un «retour à la normale». Le maire, le directeur de la division hygiène et assainissement, les délégués des secteurs urbains, et tous les intervenants concernés ont été ouvertement montrés du doigt par le wali qui a dénoncé le laxisme et la négligence avérée constatée dans la gestion de ce dossier. Il est vrai que depuis quelques temps, la prolifération des tas d’ordures ménagères non ramassées et des décharges sauvages à travers les quartiers a entraîné au sein de l’opinion locale un vaste élan de colère et d’indignation envers les responsables de la commune jugés, à tort ou à raison, défaillants et incapables d’assumer leur mission première élémentaire d’entretien et de nettoiement de la ville. Le wali a donc invité tous les responsables et acteurs concernés à multiplier les efforts pour assurer aux Oranais un environnement sain et un cadre de vie agréable. «Il est surtout permis de rêver», lancent des mauvaises langues locales habituées aux carences et aux défaillances du système de gestion municipale gangréné par des dysfonctionnements et des paradoxes devenus presque irréductibles. Comment expliquer que durant le déroulement des jeux méditerranéens, la ville d’Oran, au centre et dans ses principales façades urbaines était plutôt bien nettoyée, entretenue et même embellie au grand bonheur des Oranais et des nombreux visiteurs. Le relâchement, visible à l’oeil nu, s’explique selon des observateurs par le retour sur la table de certains dossiers en instance que tout le monde croyait définitivement réglés. Au-delà du règlement des factures impayées aux collecteurs privés qui ont déclenché leur arrêt de travail, c’est en réalité toute l’organisation et tout le fonctionnement du secteur de l’hygiène et de l’assainissement qui est à revoir et à corriger. Malgré la mise en place d’une entreprise de wilaya chargée du nettoiement, et de concessionnaires privés engagés par contrat pour ces mêmes prestations, l’APC d’Oran, à travers sa division hygiène et assainissement, demeure handicapée par des lourdeurs, des entraves et des incohérences de toute nature. En demandant aux responsables de « prendre les mesures coercitives nécessaires à l’encontre des agents communaux récalcitrants», le chef de l’exécutif a mis le doigt, à juste titre, sur les pressions, aux allures de chantage, exercées par certains acteurs municipaux en quête permanente d’avantages et de privilèges incompatibles avec l’état de santé financière de la Commune. Jusqu’à quand?
Par S.Benali

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