L’Algérie et l’Afrique du Sud partagent des principes et des valeurs communes en faveur de l’Afrique et des actions de libération, mais également au service de la solidarité entre les peuples africains, a soutenu M. Lamamra.
La doctrine de l’Algérie en matière de politique étrangère a été réaffirmée par le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra. Recevant son homologue sud-africaine, M.Lamamra a clairement annoncé la couleur, à travers son propos sur les efforts que les grands pays du continent doivent absolument faire pour libérer l’Afrique du néocolonialisme.
Ce concept qui commence à se généraliser dans les milieux patriotes dans le continent noir est visiblement le nouveau cheval de bataille de la diplomatie algérienne. Le ministre des Affaires étrangères traduit ces efforts par l’impérieuse nécessité de trouver des solutions africaines aux problèmes africains. Il s’agit d’orienter les politiques au service des peuples de la région. C’est précisément la position constante de l’Algérie. En s’exprimant en présence de la représentante de l’Afrique du sud, M. Lamamra sait qu’Alger et Prétoria sont rigoureusement sur la même longueur d’onde. Aussi, dira-t-il, que l’Algérie et l’Afrique du Sud «sont marquées par la convergence de vue sur toutes les questions liant les deux pays», concernant la coopération et la solidarité.
Le ministre a souligné «l’engagement commun entre les deux pays à œuvrer pour les intérêts africains», relevant «la convergence des vues des deux pays sur la démocratisation des relations internationales et du Conseil du sécurité et l’unité des deux pays dans la défense des causes justes notamment celles de la Palestine et du Sahara occidental». L’Algérie et l’Afrique du Sud partagent des principes et des valeurs communes en faveur de l’Afrique et des actions de libération, mais également au service de la solidarité entre les peuples africains, a soutenu M. Lamamra, rappelant les propos du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, lors de la Conférence des chefs de missions diplomatiques et consulaires algériennes, lorsqu’il avait mis en avant la relation étroite liant l’Algérie, l’Afrique du Sud et le Nigéria.
Le Président Tebboune s’est engagé à maintenir vif ce groupe pour davantage de collaboration dans les domaines de l’économie et de la solidarité entre les trois pays et en faveur d’autres pays africains.
M. Lamamra s’est dit persuadé de la nécessité de déployer davantage d’efforts pour la libération de l’Afrique du néocolonialisme, et faire en sorte que l’Afrique s’offre ses propres solutions à ses problèmes, de manière à éviter toute éventuelle solution qui serait en défaveur des intérêts des peuples de la région.
De son côté, la ministre des Relations internationales et de la Coopération de la République d’Afrique du Sud, Naledi Pandor, a affirmé que «les relations historiques entre les deux pays connaîtront une nouvelle ère et seront renforcées dans divers domaines».
La diplomate Sud-Africaine a affirmé que son pays «aspire à un véritable partenariat avec l’Algérie dans divers domaines», ajoutant que «l’Afrique du Sud et l’Algérie ont subi les affres du colonialisme et vécu les mêmes souffrances». «L’Algérie était toujours aux côtés de l’Afrique du Sud durant la lutte d’émancipation», a-t-elle rappelé.
Anissa Mesdouf