Réhabilitation des raffineries : réalisation d’une production supplémentaire de 3,7 millions de tonnes
La réalisation et la réhabilitation des raffineries a permis d’augmenter les capacités de raffinage de l’Algérie à 3,7 millions de tonnes.
C’est ce qu’a fait savoir, hier, le vice-président de l’activité raffinage et pétrochimie au groupe Sonatrach, Slimane Slimani, lors de son passage à l’émission «Invité de la Rédaction» de la chaîne III de la Radio nationale. Il a indiqué d’emblée que l’activité raffinage et pétrochimie a pour mission essentielle l’exploitation et la gestion de l’outil de raffinage et pétrochimie pour répondre principalement et en priorité à la demande nationale.
Donnant des statistiques détaillées, il a précisé que 3,7 millions de tonnes supplémentaires ont été produites grâce à la réhabilitation des raffineries. « Le programme de réhabilitation et d’adaptation des raffineries du nord du pays a permis d’augmenter les capacités nationales du raffinage de pétrole de 27 millions de tonnes en 2018 à 30,7 millions de tonnes en 2023, soit une production supplémentaire de 3,7 millions de tonnes », a-t-il souligné. M. Slimani a affirmé dans ce sillage que l’activité du raffinage et de la pétrochimie a été boostée grâce à la mise en œuvre d’une stratégie par Sonatrach. « Ces chiffres ont été réalisés grâce à la stratégie de Sonatrach visant la promotion de l’activité du raffinage et de la pétrochimie, à travers un programme de réhabilitation et d’adaptation des raffineries du nord du pays, ayant permis une nette évolution de la production », a-t-il précisé.
Le même responsable a fait état aussi de la hausse du traitement de pétrole brut qui est passé de 27 millions de tonnes en 2018 à 30,7 millions de tonnes en 2023, ajoutant que la production de l’essence a évolué de 2,2 millions de tonnes, tandis que celle du gasoil est passée de 7,8 millions de tonnes à 10,8 millions de tonnes durant la même période. Cette performance, ajoute le même responsable, a permis de répondre aux besoins du marché national. « Cela a permis une satisfaction totale des besoins du marché local y compris pour le kérosène, dont l’importation a cessé depuis 2020», a-t-il insisté.
Slimani a avancé la valeur de l’enveloppe financière allouée au programme de réhabilitation et d’adaptation des raffineries du nord du pays. Il a souligné ainsi que 3 milliards de dollars ont été mobilisés pour la concrétisation de ce programme de réhabilitation et d’adaptation des raffineries, notamment celle de Skikda, la plus grande en capacité de traitement (16,5 millions de tonnes), ainsi que celles d’Arzew et d’Alger. Ce programme, selon l’invité de la Radio nationale, a permis de réaliser d’autres objectifs outre que l’augmentation des capacités de production. « En plus de hisser leurs capacités de production, le programme a également permis d’augmenter de plus de 15 ans leur durée de vie, ainsi que la pérennisation de leur production », s’est-il félicité.
Par ailleurs, M. Slimani a évoqué le volet de la sécurité industrielle de ces raffineries, précisant que celle-ci a aussi été renforcée à l’issue du programme, outre l’adaptation des systèmes de ces unités aux règlements environnementaux en vigueur, notamment en matière de rejets, a-t-il relevé. Pour ce qui est du projet de réalisation de la nouvelle raffinerie à Hassi Messaoud, M. Slimani a indiqué que le projet, impacté notamment par les répercussions de la crise sanitaire (Civid-19), a été relancé, soulignant que cette unité entrera en production «fin 2027». Il a révélé enfin que cette raffinerie produira des quantités additionnelles de 2,7 millions de tonnes de gasoil et 1,2 millions de tonnes d’essence.
Mohand S