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Relation avec la France : «L’Algérie fait preuve de sagesse»

Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a réagi à la crise entre l’Algérie et la France, lors de son entrevue périodique avec les médias, diffusée samedi soir sur les chaînes de télévision et de radio nationales.

Le chef de l’Etat a évoqué plusieurs volets relatifs à ce dossier, affirmant que « le contentieux a été créé de toutes pièces ». Commentant les déclarations du président Tebboune, le politologue et professeur en Sciences politiques et Relations internationales, Abdelkader Soufi, a affirmé hier que l’Algérie a fait preuve de sagesse dans sa gestion de la crise diplomatique avec la France. Intervenant sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale, M. Soufi a tenu à rappeler que la relation entre les deux pays a connu des hauts et des bas. « Les relations entre l’Algérie et la France ont toujours connu un chemin en dents de scie, toutefois, cela n’a pas empêché les deux présidents de travailler ensemble », a-t-il affirmé.
Le politologue a souligné que le président Tebboune a su distinguer les relations officielles entre les deux pays des tensions conjoncturelles, en maintenant un dialogue institutionnel via les canaux diplomatiques, notamment les ministres des Affaires étrangères. « Dans sa gestion de cette crise, le président de la République a fait la distinction entre les relations officielles entre Alger et Paris, à travers les canaux officiels, à savoir, les deux présidents, et ceux qui sont délégués pour cette mission, c’est-à-dire les ministres des Affaires étrangères », a indiqué M. Soufi. Et d’ajouter : « Ce qui se dégage, c’est la sagesse algérienne et la prise de décision de ne pas adopter une approche de frontalité qui n’a pas de sens», a-t-il ajouté.
L’invité de la Radio nationale a par ailleurs dénoncé l’exploitation politique de cette crise par l’extrême droite française, qui, dans la perspective de l’élection présidentielle de 2027, cherche à alimenter un discours de haine et de racisme ciblant principalement les Algériens. « Cette situation fait les affaires de l’extrême droite française qui a l’élection présidentielle de 2027 en ligne de mire, prônant une politique de haine et de racisme ciblant principalement les Algériens », a-t-il déclaré. Pour l’intervenant, l’Algérie a géré cette crise « d’une main de maître » par rapport à sa souveraineté de prise de décision, mais également en s’appuyant sur la légalité internationale, protégeant ainsi ses intérêts et ceux de son peuple.
S’agissant des visites « inexpliquées et incompréhensibles » de responsables français dans les territoires occupés du Sahara occidental, au détriment de la légalité internationale, M Soufi a tenu à rappeler que le Maroc a toujours été « un Etat vassal au profit de la cellule France-Afrique » pour permettre un meilleur passage des intérêts français vers l’Afrique de l’Ouest. L’intervenant a souligné que la montée en puissance de l’Algérie sur le plan continental dérange la France et ses intérêts. La raison pour laquelle, ajoute-il, « la France a décidé de soutenir le Maroc dans la question du Sahara occidental, qui a été créée de toute pièce, afin de créer la discorde entre Alger et Rabat. La France n’a que faire des intérêts de Rabat ». « Du moment que Rabat défend les intérêts de Paris, la France est prête à la soutenir », a affirmé le même intervenant.

Mohand S

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