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Rencontre gouvernement-walis : les recommandations des cinq ateliers adoptées

Les travaux de la rencontre Gouvernement-walis, placée sous le slogan: «Collectivités locales : locomotive du développement national». dont l’ouverture a été présidée mardi par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, se sont achevés tard dans l’après-midi de mercredi dernier . Il faut dire que le travail abattu par les différents ateliers était très important et nécessitait une revue en profondeur des meilleurs mécanismes pour atteindre les objectifs souhaités.

La tâche se devant d’être menée selon les orientations et les directives clairement mises sur la table par le président de la République qui a défini, lors de son discours à l’ouverture de cette rencontre, les grandes lignes et les attentes qui devaient prendre forme au terme de cette rencontre. Ainsi ce conclave s’est achevé par l’adoption de plusieurs recommandations dont l’objectif premier et principal est de mettre concrètement sur pied les mécanismes aboutissants à un développement local durable, de relever les défis liés à la sécurité alimentaire et hydrique, créer des richesses et des emplois et à numériser et moderniser les services publics de proximité.
Il faut rappeler que la rencontre a été marquée par l’instauration de cinq ateliers, chacun s’occupant d’un aspect particulier dans le cadre du développement local. Les présents ont ainsi adopté les recommandations de ces cinq ateliers. Dans le détail, le premier atelier, consacré aux leviers financiers et budgétaires favorisant un développement socio-économique local équilibré et durable, a préconisé de «renforcer le rôle du wali en lui conférant la qualité d’ordonnateur pour la gestion de toutes les opérations d’investissement public sur son territoire de compétence», en plus d’»activer le rôle central du wali dans le cadre de l’arbitrage» et de «réajuster les méthodes d’enregistrement des investissements publics». Cet atelier a aussi recommandé de «revoir les méthodes d’octroi de subventions aux communes», d’»améliorer la gestion et le suivi des grands projets structurants» et d’»introduire une loi sur la fiscalité locale en revoyant sa répartition conformément aux orientations du président de la République et en renforçant les mécanismes de transparence pour disposer d’informations précises sur la fiscalité locale». Le deuxième atelier qui était intitulé «Sécurité alimentaire et hydrique : enjeux majeurs de la stratégie de développement», a lui insisté sur la nécessité de «prendre des mesures pour augmenter le taux national de production de légumineuses, en recourant aux technologies modernes pour renforcer la production de ces produits essentiels» et d’»activer l’assurance des récoltes agricoles et de la richesse animale», comme il a préconisé d’»étendre les périmètres irrigués en mobilisant de nouvelles ressources en eau», d’»encourager l’organisation des agriculteurs en groupements et coopératives», de «créer une instance chargée de la gestion des retenues d’eau», de «proposer l’utilisation de semences résistantes à la sécheresse» et de «poursuivre le raccordement des exploitations agricoles à l’électricité», recommandant aussi «la mise en place d’une stratégie pour la prise en charge des excédents de produits agricoles», «la facilitation de l’octroi de prêts bancaires aux agriculteurs pour la réalisation de chambres froides et d’espaces de stockage», «l’extension des surfaces dédiées à la production de fourrages et l’encouragement de l’investissement dans ce domaine», «la création d’une instance de contrôle chargée du suivi de la commercialisation des fourrages» et «la création d’une plateforme numérique contenant les données de tous les abattoirs répartis sur l’ensemble du territoire national». Pour ce qui est de la «sécurité hydrique», le même atelier a appelé à «la mise en place d’un programme de désenvasement des barrages et des retenues d’eau», à «l’enregistrement des projets de barrages dont les études ont été finalisées» et à «la révision de la loi relative à l’eau en y intégrant des mesures pénales pour réprimer toute atteinte aux infrastructures hydrauliques».
Le troisième atelier consacré à «Economie locale: les défis à relever pour créer la richesse et l’emploi» a appelé, lui, à «présenter un bilan périodique sur les investissements réalisés», en recommandant, conformément aux orientations du président de la République, «la généralisation de petits espaces d’activités au niveau des communes, destinés aux artisans et aux porteurs de microprojets». Il a aussi appelé à «assainir les projets d’investissement en suspens» et à «mettre en place une méthodologie unifiée», insistant par ailleurs sur la nécessité de «coordonner avec les wilayas et les régions voisines pour assurer un développement adéquat et équilibré, en phase avec les plans stratégiques de l’Etat», d’»accélérer l’aménagement des zones franches dans les wilayas frontalières afin de créer une dynamique économique et commerciale» et d»’encourager le financement des projets d’investissements des collectivités locales à travers des prêts temporaires de la Caisse de solidarité des collectivités locales ou, le cas échéant, auprès des banques».
Le quatrième atelier consacré à la numérisation et la modernisation des services publics de proximité a recommandé d’accélérer «l’actualisation et l’adaptation des textes législatifs pour répondre aux exigences de la numérisation et de la protection des données», tout en «renforçant les mécanismes de contrôle interne par la création de cellules de contrôle de la gestion, en tant que mesure préventive de lutte contre la corruption». Il a aussi appelé à «permettre à la société civile et aux citoyens de suivre les performances de l’administration et des services publics», de renforcer «la création de commissions de contrôle indépendantes» et de «mettre en place des mécanismes transparents pour le traitement des plaintes», recommandant aussi «l’adoption de systèmes numériques limitant l’intervention humaine et garantissant la transparence dans les dépenses publiques», «la publication d’un guide de simplification des démarches administratives complexes», «le développement d’une plateforme intégrée de services de communication sécurisés pour améliorer la qualité des prestations et faciliter l’accès à l’information administrative» et «la mise à disposition d’applications d’attribution de rendez-vous et d’enregistrement des doléances des citoyens et des investisseurs».
Le cinquième et dernier atelier consacré à la planification et à la gestion urbaine durable de la ville a recommandé pour sa part «la création d’établissements communaux et de wilaya dédiés à la gestion des espaces verts», en insistant sur la nécessité de trouver des mécanismes réglementaires pour la création de nouveaux pôles urbains. Il a également appelé à «poursuivre les efforts visant à régler le problème des constructions précaires et des bidonvilles», à «activer les mécanismes de suivi du parachèvement des constructions pour préserver l’aspect esthétique des villes» et à «réhabiliter le parc immobilier, tout en mettant en place des mécanismes de gestion des parties communes».
Nabil.G

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