Reportage | Les complexes touristiques à Tipasa: destination privilégiée des familles en ce mois de Ramadhan

Les complexes touristiques de Tipasa attirent actuellement de nombreux visiteurs et clients, grâce aux offres proposées pour la première fois, à l’occasion du mois de Ramadhan 2023, qui en ont fait une destination privilégiée pour les familles en quête de détente dans un décor naturel sublimé par les plages environnantes, et loin du brouhaha de la ville.

En effet, contrairement aux précédents mois de Ramadhan, durant lesquels les complexes « Village touristique », « Corne d’or » et « Matarès » relevant de l’Entreprise de gestion touristique (EGT) de Tipasa étaient des structures inanimées et figées dans le décor.
Ils sont devenus grouillant de monde, notamment durant les soirées du Ramadhan, les week-ends et les après-midi, où l’animation bat son plein, a constaté l’APS.
Outre les habitants de la wilaya, ces complexes, dont le « village touristique », font office de lieu de villégiature pour de nombreuses familles venues d’Alger, Blida, Médéa, Ain Defla et Chlef, attirées par leurs surfaces boisées, aires de détente et autres terrains de sport (football, tennis), et parcours pour les amateurs de chevaux, ou encore pour les vélocistes amoureux de la nature, dont des enfants.
Certaines parmi ces familles vont même jusqu’à organiser un Iftar (rupture du jeûne) collectif en bord de mer, pour profiter du soleil couchant en faisant face au majestueux mont Chenoua.
Selon le Président directeur général (P-dg) de l’EGT de Tipasa, Boubekeur Abid, cette affluence notable de visiteurs est surtout « le résultat du Plan d’action adopté par l’entreprise qui a décidé cette année de la gratuité de l’entrée aux complexes, en annulant le droit d’entrée fixé à 1500 DA pour chaque véhicule ».
A cela s’ajoute « la gratuité des soirées familiales et autres animations organisées à l’occasion du Ramadhan, et la réduction des prix de la restauration et de l’hébergement à leur minimum, dans le cadre de la diversification des offres et de la garantie de prestations touristiques publiques », a expliqué le même responsable.
« Après une étude du marché touristique, avec un accompagnement assuré par les pouvoirs publics, il a été décidé, pour la première fois, la mise en œuvre d’un programme spécial Ramadhan, qui s’est avéré un quasi-succès,d’autant plus qu’il a coïncidé avec les vacances scolaires », a souligné M. Abid.
L’objectif principal ciblé par ces animations est de « restituer le lustre de ces complexes nationaux, sujets, ces dernières années, à des difficultés financières ayant négativement impacté sur leurs performances, au point d’accuser un retard de plus de trois mois dans le paiement des salaires de leurs employés », a-t-il encore précisé.

– Déficit comblé et un chiffre d’affaires record en 2022-

Après s’être félicité que l’EGT de Tipasa ait comblé le déficit accusé avant 2021, le même responsable a relevé que celle-ci a réalisé un chiffre d’affaires « record » estimé à 895 millions DA, en 2022, jamais atteint depuis sa création dans les années 70 du siècle dernier.
Cette performance réalisée en 2022 par l’entreprise, regroupant quatre complexes touristiques , la « Corne d’or », « Village touristique », « Matarès » et « El-Beldj », lui a permis de combler son déficit estimé à un milliard de DA de dettes cumulées jusqu’en mai 2020, a expliqué M.Amar Boubekeur.
Ce chiffre d’affaires représente un taux de croissance de 96% comparativement à l’année 2021, durant laquelle il n’a pas dépassé les 457 millions de DA.
Sachant que l’entreprise a atteint plus de 657 millions de DA de chiffre d’affaires pour la seule saison estivale 2022, dont 430 millions de DA au niveau du village touristique (Ex-CET), 140 millions de DA à la Corne d’Or, 45 millions de DA à Matarès et 42 millions de DA au complexe El Beldj.
Pour l’année 2023, l’EGT Tipasa compte poursuivre sa lancée en se fixant un objectif d’1,2 milliard de DA de chiffre d’affaires, grâce à la restructuration de l’entreprise, la valorisation du patrimoine et des équipements de ses complexes, et l’adoption d’un plan de travail efficient, notamment concernant l’organisation de manifestations événementielles, comme fut le cas pour la Journée de la femme (8 mars), qui a vu l’accueil de plus de 1.500 femmes, selon le même responsable.
Il s’agit, également, de l’activation du rôle de certaines installations et commodités, dont les clubs, pour l’organisation de soirées familiales en week-ends, en plus de la relance de l’activité d’un nombre de commodités, dont les piscines enfants et adultes, le club équestre, le club de tennis, la salle de sport, la salle de thalassothérapie et le hammam, parallèlement au développement de l’activité des restaurants et la réduction du prix d’entrée des véhicules à 1000 DA.
« Au vu des indicateurs encourageants réalisés en début d’année, nous prévoyons d’atteindre aisément l’objectif fixé pour cette année, 1,2 milliards de DA de chiffre d’affaires, soit une moyenne de 100 millions de DA/ mois », a estimé le P-dg de l’EGT.
A titre indicatif, il a fait cas d’un chiffre d’affaires de 140 millions de DA, durant les mois de janvier et février écoulés, équivalant à la réalisation d’un taux de 70% des objectifs fixés, a-t-il observé.
A noter que la capacité d’accueil théorique de ces complexes, situées à proximité de sites archéologiques, et ayant une vue plongeante sur la mer Méditerranée, est estimée à 2.584 lits, répartis entre villas, appartements et bungalows, occupant une superficie globale de plus de 34 ha.
Ces complexes, qui ont été le théâtre du tournage d’un nombre de films cultes inoubliables, dont « Les vacances de l’inspecteur Tahar », ont été réalisés entre 1969 et 1971, dans le cadre de la politique de l’Algérie à cette époque, visant une ouverture sur le monde, en attirant les touristes vers des hôtels et complexes érigés tout au long du littoral, les hauts plateaux et le Sud algérien.