Sauver la cause palestinienne de la liquidation
Lors du sommet arabe de Ryadh consacré à la crise au Moyen-Orient, les leaders arabes ont montré, du moins publiquement et officiellement, une position commune et assez forte concernant la cause palestinienne. Les participants ont en effet réaffirmé les positions arabes prises lors du sommet de Beyrouth en 2002 et réitéré le plan saoudien de l’époque consistant en des points clairs et non négociables.
Ainsi il a été réitéré ce lundi qu’ Israël devait se retirer totalement des territoires arabes qu’il occupe pour parvenir à une paix régionale «globale». «Une paix juste et globale dans la région (…) ne peut être obtenue sans mettre un terme à l’occupation israélienne de l’ensemble des territoires occupés» depuis 1967, et ce conformément aux résolutions de l’ONU et au plan de paix arabe de 2002″. Les dirigeants présents ont aussi appelé à l’unité de tous les territoires palestiniens (bande de Ghaza et Cisjordanie occupée) au sein d’un Etat palestinien, avec comme capitale Jérusalem-Est, occupée par Israël en 1967. La condamnation des actions de l’entité sioniste à Ghaza a aussi été des plus fermes. Des actions qualifiées par les participants de “crime de génocide”.
Lors de ce sommet l’Algérie, dans un discours du président de la République, lu en son nom par le ministre des affaires étrangères, Ahmed Attaf, a indiqué que l’Algérie, depuis son adhésion au Conseil de sécurité, a œuvré à «maintenir la lumière constamment braquée sur la cause palestinienne, en particulier, et sur les développements de la situation au Moyen-Orient, en général», soulignant qu’»avec le même degré d’engagement, l’Algérie répondra favorablement à la demande qui lui a été adressée par notre sommet pour la relance de la question de l’admission de l’Etat de Palestine comme membre de plein droit à l’ONU». L’Algérie a aussi appelé à exercer une forte pression sur l’occupant sioniste, indiquant à ce sujet sujet qu’»il est indispensable, d’abord, d’intensifier les pressions sur l’occupant israélien sur les plans diplomatique, politique et économique, ainsi que les sanctions, telles que la suspension de l’adhésion de l’occupant israélien à l’ONU et l’imposition d’un embargo sur les ventes d’armes qui lui sont destinées», a soutenu le président de la République, ajoutant que «les sanctions demeurent le seul moyen susceptible de dissuader ce dernier et de l’amener à cesser sa guerre contre Ghaza et le Liban et son escalade dans la région».
L’autre risque qui guette les Palestiniens c’est la liquidation de leur cause, et sur ce point le président de la République a été des plus clairs, indiquant que “ le risque existentiel menaçant notre cause centrale ne cesse de se confirmer et de s”accroître sous nos yeux et au vu et au su de la communauté internationale».
Par Abdelmadjid Blidi