EDITO

L’engagement de tous

Le continent africain est le continent le plus exposé à la menace des groupes terroristes qui activent dans de grandes parties du continent et ce depuis plusieurs années. L’avancée du terrorisme a mis en péril l’existence même de certains États africains qui ont failli tomber face aux attaques soutenues des groupes tels l’Aqmi, l’EI, Al Qaïda ou Boko Haram.
Le Mali, le Niger, le Tchad, le Nigeria, le Burkina Faso, le Cameroun et d’autres pays africains encore sont toujours sous la perpétuelle menaces des groupes terroristes. Il n’y a pas de jour qui passe sans que les agences de presse n’annoncent des attaques et des accrochages menés par les groupes armés et qui font un nombres assez importants de morts qu’ils soient militaires ou civils.
L’instabilité chronique d’un pays comme la Libye, entré dans un cycle de violence permanent depuis 2011 n’a pas été pour arranger les choses, puisque pendant de longues périodes, ce pays était devenu une base arrière pour différents groupes terroristes qui ont profité du chaos par lequel est passé ce pays, et une circulation d’armes en tout genre ont été mis à profit par l’EI, Al Qaïda et autres pour se renforcer et se fortifier dans toute la région du Sahel.
Le 16ème sommet extraordinaire de l’Union africaine, qui s’est déroule à Malabo en Guinée équatoriale, s’est penché sur cette menace et cherché à trouver les moyens les plus efficaces pour la prévention et la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent qui devient une urgence pour tout le continent africain.
L’Algérie qui a dû faire face, toute seule faut-il le rappeler, au terrorisme a fini par sortir victorieuse de cet affrontement au prix de lourds sacrifices et une stratégie anti terrorisme qui fait école. Et c’est forte de cette expérience que l’Algérie à travers le président de la République Abdelmadjid Tebboune, a soumis un rapport au Sommet de Malabo, présenté par le ministre Lamamra, qui souligne l’imperieuse nécessité de placer la question du terrorisme en tête des priorités de l’Afrique en matière de paix et de sécurité. Le rapport soumet ainsi aux participants une série de mesures susceptibles de renforcer les capacités individuelles et collectives des pays africains, tout en mettant en exergue la responsabilité qui incombe à la communauté internationale, appelée à soutenir davantage les efforts des pays africains.
Il s’agit en réalité d’un travail global qui nécessite l’engagement total des pays africains mais aussi de la communauté internationale, à travers l’organisation onusienne et son Conseil de sécurité, pour parvenir à coordonner tous les efforts et faire reculer l’hydre terroriste.
Par Abdelmadjid Blidi

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